La législation québécoise relative aux permis d’alcool englobe tous les règlements, obligations et privilèges liés à la vente d’alcool. Bien qu’il existe plusieurs types de permis, concentrons-nous sur le permis d’épicerie et le permis de restaurant.
Le premier autorise un commerçant à vendre de l’alcool, à l’exception des spiritueux, des mélanges de bière titrant plus de 7% et des vins non approuvés par la SAQ.
Quant au permis de restaurant, il permet d’acheter n’importe quel alcool vendu légalement au Québec.
À la suite de la révision de la loi, les restaurants peuvent désormais vendre pour emporter ou en livraison l’ensemble de leur sélection alcoolisée, à l’exception des spiritueux ou des boissons contenant du spiritueux.
Nombreux sont les restaurants ayant saisi cette opportunité pour enrichir leur offre. Cette démarche offre non seulement une alternative à la SAQ, mais elle se positionne aussi face aux épiceries et aux détaillants spécialisés.
Les restaurants peuvent se procurer des vins de leur choix auprès de la SAQ ou d’importateurs privés pour ensuite les proposer à leurs clients, à condition que ceux-ci commandent également un plat.
À Montréal, par exemple, des dizaines d’établissements proposent une gamme de produits inédits, inaccessible avec un simple permis d’épicerie. La loi actuelle n’impose aucune restriction sur le nombre de bouteilles par commande, offrant ainsi une grande flexibilité aux consommateurs. Prenons l’exemple de la chaîne Bières et Frites, présente à deux endroits dans la région de Québec : avec l’achat d’un plat, elle propose une gamme attrayante de bières par caisses de 12 ou 24, ainsi qu’une sélection de vins du monde entier.
De la bière importée?
Y a-t-il un restaurant ayant décidé de se spécialiser dans les bières exceptionnelles du monde entier, plutôt que dans le vin? Je n’en ai pas connaissance, mais la loi offre cependant cette possibilité.
Je disais qu’un établissement peut commander auprès d’importateurs privés, réceptionner ses achats à la SAQ et les proposer pour emporter ou en livraison, à condition d’inclure un plat.
Ce restaurant pourrait donc mettre de l’avant des bières québécoises, devenant ainsi un détaillant spécialisé en passant ses commandes directement aux distributeurs ou producteurs agréés.
Il pourrait même aménager quelques tables dédiées à la dégustation de ces bières, chose que ne peut faire le détenteur d’un permis d’épicerie, car cette activité serait couverte par le permis de restaurant.
Et pour ceux qui préfèrent savourer ces boissons chez eux, les commandes peuvent être acheminées par un service de livraison. Toutefois, le restaurant doit toujours inclure dans la commande un plat ou un assortiment de mets nécessitant une préparation en cuisine. Cette définition quelque peu vague donne lieu, depuis des années, à diverses interprétations...