Le cycliste d’Ottawa a terminé deuxième pour la quatrième fois depuis le début du Tour d’Italie, franchissant le fil d’arrivée 51 secondes derrière le vainqueur de la 19e étape, le Colombien Santiago Buitrago. Il a tout donné dans l’ascension finale de la journée vers les Tre Cime di Lavaredo, se portant à l’attaque pour prendre l’avance sur son rival de l’équipe Bahrain - Victorius.
Mais Buitrago a fini par le rattraper puis le doubler avec 1,5 km à parcourir.
«Son accélération était ridicule», a lancé Gee en parlant du gagnant en mêlée de presse.
«Nous sommes en très haute altitude ici. L’oxygène se fait rare. Ça fait mal.»
Ses jambes le faisaient souffrir aussi.
«Terminer encore second, ça fait mal, mais ça me rend en même temps plus affamé pour une première victoire», a-t-il ajouté.
La recrue de l’équipe Israel Premier Tech, qui dispute un premier grand tour en carrière, avouait que ce plus récent résultat posséderait une place bien spéciale dans ses souvenirs du Giro. Il venait de disputer l’étape reine de l’événement.
Cette étape de 183 km entre Longarone et Tre Cime di Lavaredo a donné lieu à plusieurs exploits mémorables au fil des décennies. Elle comprend cinq montées redoutables, dont la dernière vers les champs de neige.
«Ça va me prendre un peu de temps pour en saisir l’ampleur… Je n’aurais jamais pu m’imaginer me battre pour la victoire durant cette étape-ci.»
Surtout qu’un peu tout le monde s’attendait à ce que les gros noms impliqués dans la lutte au maillot rose se manifestent et volent le spectacle. Personne n’a tenté le grand coup.
«Je croyais que ça serait une journée de bataille au classement général, mais après le sprint intermédiaire, le peloton nous a laissé un écart de plus en plus important», a relaté Gee, qui était l’impliqué dans l’échappé de la journée.
«J’avais déjà les jambes en compote», a-t-il reconnu.
L’athlète âgé de 25 ans avait décidé de se montrer agressif en début de course. Il voulait sécuriser sa deuxième place au classement par points à cette 106e édition du Giro. Ce qu’il a réussi.
Gee, qui se pointe au 22e rang au classement général, est devenu un favori de la foule ces deux dernières semaines en raison de sa combativité. Encore vendredi, les amateurs cherchaient à tout prix à le prendre en photo le long du parcours. Et il y avait quelques drapeaux canadiens ici et là.
Le Giro va se conclure dimanche à Rome. Samedi, ce sera place à un contre-la-montre individuel à Monte Lussari.
Cinquante-neuf secondes séparent les trois premiers cyclistes au classement général. Le Britannique Geraint Thomas possède notamment une avance de 26 secondes sur le Slovène Primoz Roglic. Le Portugais Joao Almeida se retrouve derrière le duo.