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Après avoir quitté le circuit de la Coupe du monde pour regagner le circuit d’Europe, Jules Burnotte s’est offert entre autres le 5e rang au sprint lors de l’épreuve d’Allemagne. De quoi le motiver pour la suite des choses.
« J’aurais pu poursuivre ma saison et aller aux Mondiaux par exemple, explique Jules Burnotte. Mais en prévision de l’annonce de Justin Trudeau concernant les modifications des règles sur les voyages à l’étranger, alors que les voyageurs devaient se soumettre à un isolement à l’hôtel, Biathlon Canada ne voulait pas prendre de chances et a demandé à tous ses athlètes de revenir au Canada. Tout le monde était bien déçu au sein de l’équipe. C’était une drôle de décision sachant que finalement, on aurait pu participer à cette course et revenir à temps pour éviter l’isolement à l’hôtel. C’est dommage. »
Maintenant au Québec depuis quelques semaines, Jules Burnotte se dit chanceux d’avoir pu pratiquer son sport sur la scène internationale malgré la pandémie.
« On apprend à vivre avec l’incertitude en étant athlète. Parfois, on participe à certaines épreuves si l’on est bien classés, d’autres fois non quand on connaît une moins bonne sortie. C’était la même chose avec la COVID-19. On espérait vraiment pouvoir terminer la saison. Je ne peux pas dire que la pandémie a affecté ma motivation. J’ai eu la chance de pouvoir faire des courses cette saison, contrairement aux plus jeunes qui pouvaient seulement s’entraîner au Québec sans faire de compétitions. Je ne peux pas me plaindre. »
Lors des dernières semaines, Jules Burnotte a pu profiter du décor estrien pour s’entraîner sans pression.
« J’étais un peu déçu de ma saison, qui était beaucoup en deçà de mes attentes. À mon retour, je me suis demandé ce qui était mieux pour moi. Si c’était préférable de prendre un peu de repos ou de me relancer immédiatement dans l’entraînement. J’ai opté pour le repos et j’ai senti que ça m’avait fait beaucoup de bien. Ensuite, je me suis entraîné à Sherbrooke en profitant simplement de l’hiver, sans stress, avant de revenir au Centre national d’entraînement Pierre Harvey. »
Jules Burnotte pourra également profiter des installations de la Base militaire Valcartier pour pratiquer ses tirs.
« Je suis content de retrouver la gang du ski de fond, dont les gars de Sherbrooke Léo Grandbois et Olivier Léveillé. Ce n’est pas commun de voir un biathlonien de l’équipe nationale ne pas s’entraîner à Canmore, mais plutôt au Centre Pierre Harvey avec les fondeurs. Je me sens appuyé par la fédération, même en demeurant au Québec. Je vais revenir plus fort et plus motivé. Je ne dois jamais oublier que c’est un privilège de pouvoir faire ce que j’aime », résume Jules Burnotte.