Des jeunes Sénateurs excités, mais discrets sur leurs attentes

Tim Stützle

Est-ce que les Sénateurs accéderont enfin aux séries éliminatoires? Est-ce qu’ils pourraient même surprendre et mêler les cartes au sommet de la division Atlantique? Est-ce que Tim Stützle pourrait atteindre le plateau des 50 buts?


Aucun joueur des Sénateurs n’a voulu se prononcer ou offrir des prédictions, mardi matin, à quelques heures du début du camp d’entraînement.

Pourtant, l’équipe peut enfin se permettre de rêver à une première participation aux éliminatoires depuis 2017. Elle a raté sa place dans le tournoi printanier par seulement six points la saison dernière.



La concession a ajouté un gardien numéro durant l’été en Joonas Korpisalo de même qu’un vétéran ailier en Vladimir Tarasenko en plus d’entamer la prochaine campagne avec un véritable top 4 à la ligne bleue. L’attaquant Tim Stützle en sera aussi à sa quatrième année dans la LNH après avoir marqué 39 buts en 2022-2023.

Tout ça fait dire au capitaine Brady Tkachuk qu’il «n’a jamais été autant excité en vue d’une saison».

«Il y a tellement d’ondes positives qui émanent de cette équipe en ce moment. Plusieurs des joueurs se trouvent en ville depuis déjà quelques semaines», a-t-il affirmé durant une mêlée de presse au club Loch March où les Sénateurs tenaient le tournoi de golf de leur fondation.

Brady Tkachuk

Claude Giroux a même affirmé n’avoir jamais vu une telle situation auparavant dans sa carrière.



«Habituellement, il n’y a pas tant de joueurs qui se pointent une semaine ou deux plus tôt. Nous avons pu tous patiner et nous entraîner ensemble. Tu peux voir que les joueurs ont des attentes», a avoué l’ailier franco-ontarien.

C’est le plus loin que Giroux allait s’aventurer dans ses commentaires.

«Je sais que vous allez me poser la question d’une participation aux séries éliminatoires», a-t-il lancé, sourire en coin.

«Nous, nous ne voulons pas regarder trop loin. Nous allons aborder la prochaine saison un match à la fois. Quand tu regardes trop vers l’avant, tu commences à trop penser. Il faut simplement avoir en tête pour l’instant le premier match de la saison.»

Claude Giroux

Quelques minutes auparavant, Tkachuk avait fredonné les mêmes mots. Il avait toutefois reconnu que ses coéquipiers et lui se sont fixé des objectifs collectifs.

«Mais ça va demeurer à l’interne. Si tu fixes (publiquement) des attentes, les distractions pourraient devenir trop nombreuses. Nous croyons fermement qu’il faut aborder un jour à la fois», a affirmé Tkachuk.



«Je ne parlerai pas d’un nombre (de points) ou d’une place au classement. Nous devons simplement être la meilleure version de nous même sur une base quotidienne.»

Même le très enthousiaste Stützle n’a pas voulu mordre à l’hameçon.

Ce n’est pas que les journalistes n’ont pas tenté leur chance plus d’une fois.

«Nous allons aborder la saison un jour à la fois. Nous savons à quel point ce sera une bataille serrée au classement (…) Chaque équipe dans la conférence est bonne. Nous ne pouvons pas prendre aucune équipe à la légère.»

On a demandé au centre allemand s’il croyait possible d’atteindre le plateau des 50 buts cet hiver. Sa réponse était un peu plus intéressante à ce sujet.

«Il y a toujours de la pression devenir un meilleur joueur d’une saison à l’autre. Je prends une grande fierté à m’améliorer d’une saison à l’autre», a commencé par dire Stützle.

«Mais à mes yeux, ça ne veut pas absolument dire que je dois marquer 50 buts. C’est plutôt de gagner. C’est ce qui est important. Si ça signifie marquer plus de buts, ça serait cool. Mais je veux être meilleur dans les deux sens de la patinoire et être en mesure de jouer dans toutes les situations possibles. Je crois avoir progressé beaucoup la saison dernière. Maintenant, je veux gagner plus de matches.»

Les joueurs des Sénateurs ont pu rencontrer le nouveau propriétaire de l'équipe, Michael Andlauer, pour une première fois, mardi, au tournoi de golf de la Fondation des Sénateurs.

Stützle et ses coéquipiers troqueront leurs bâtons de golf pour des espadrilles de course et des culottes courtes mercredi. Ce sera place aux examens médicaux et tests physiques, marquant le coup d’envoi du camp d’entraînement des Sénateurs.



Ce sont 56 joueurs qui doivent se pointer selon la liste publiée par la direction. Dans le lot, il y a l’ailier russe Egor Sokolov, qui a finalement réussi à s’entendre mardi soir avec l’organisation.

Les deux clans ont conclu une entente d’une saison qui va assurer un salaire de 775 000 $US à «Sharkolov» s’il joue dans la LNH et de 120 000 $US s’il aboutit dans la Ligue américaine. Le choix de deuxième ronde en 2020 a récolté 59 points, dont 21 buts, en 70 parties l’hiver dernier à Belleville.

En revanche, le nom du centre Shane Pinto ne se trouve pas sur cette liste. C’est l’autre joueur des Sénateurs qui négocie toujours avec ses patrons.

Dans son cas, c’est plus complexe. Auteur d’une saison de 20 buts en 2022-2023, il serait à la recherche d’un pacte lui assurant de toucher autour de deux millions de dollars américains par saison.

Le hic, c’est que l’équipe n’a presque plus de marge de manœuvre sous le plafond salarial depuis l’embauche du vétéran Vladimir Tarasenko.

Brady et Vladi, des amis

Parlant de l’ailier russe qui a déjà connu six saisons de 30 buts et plus, on a appris mardi qu’il a déjà été un des joueurs favoris de Brady Tkachuk, qui a grandi à Saint-Louis.

Taransenko a porté l’uniforme des Blues pendant 11 saisons avant de passer chez les Rangers de New York en février dernier.

«Quand j’ai entendu la première fois les rumeurs qu’il pourrait aboutir dans notre équipe, j’étais excité. J’ai une photo de lui avec ma sœur et moi à sa première saison ou deux à Saint-Louis. Je portais alors son chandail.»

Qui sait, peut-être que Tkachuk pourra maintenant être un partenaire de trio de Tarasenko dans les prochains jours au camp d’entraînement.