Seuls Charles Savoie et Thomas Darcy, tous deux blessés, manqueront à l’appel pour la troupe de Roy. « On est ici pour jouer tous les matchs. On a joué avec fierté tout l’hiver et ce sera encore le cas ce soir », a promis l’entraîneur-chef des champions québécois.
Une attitude gagnante
Cette attitude en « dit long » sur les Remparts, plaide James Malatesta. Selon le Montréalais des Diables rouges, les Petes vont jouer pour leur survie, mardi soir, et les Remparts comme si c’était la finale.
« On est des compétiteurs et on n’aime pas perdre. C’est un match de fierté qu’on va jouer pour gagner. »
— James Malatesta
Cooper prêt pour des bouchées doubles
Davis Cooper prendra toutes les minutes que lui offrira son entraîneur, mardi soir. « Je connais mon rôle et je m’en fais pas avec ça! » souriait-il lors de sa rencontre matinale avec les médias.
La tragédie vécue par plusieurs de ses proches à Halifax — sa propre maison a été évacuée en raison du brasier incontrôlable qui a détruit plusieurs résidences — le tracasse, mais il se rassure en se disant que les siens sont en sécurité.
Ramener la coupe Memorial à Halifax serait « incroyable », reconnaît Cooper. « J’en ai parlé à plusieurs de mes amis et ils m’ont tous dit de la ramener à la maison! De pouvoir mettre un sourire sur leur visage, c’est une belle motivation pour moi. »
« Même si je ne peux pas m’empêcher de penser à ce qui se passe chez moi, tout mon focus est sur la victoire en ce moment. »
— Davis Cooper
Stupéfaction en Ontario
Depuis vendredi, les perceptions des collègues journalistes du reste du pays ont quelque peu changé par rapport aux Remparts de Québec. Mardi matin, certains rappelaient la remontée désespérée des Spitfires de Windsor lors du tournoi de 2009 à Rimouski pour s’accrocher au fait que les carottes n’étaient pas encore cuites pour Peterborough.
Il y a quelques jours à peine, ils étaient pourtant nombreux à croire que les Thunderbirds de Seattle pourraient mettre un terme à la série d’insuccès de la Ligue junior de l’Ouest dans le tournoi à la ronde de la Coupe Memorial. Hélas, ce sont encore les Québécois qui ont obtenu leur billet pour la finale cette année!
Quatre de suite?
La LHJMQ pourrait devenir le premier circuit junior du pays, depuis la refonte du format du tournoi dans les années 70, à remporter quatre trophées de suite, si on exclut les années 2020 et 2021, où la prestigieuse coupe n’est jamais sortie de son coffre en raison de la pandémie.
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Il s’agit de tout un renversement de situation par rapport à la disette québécoise de 25 ans sans coupe Memorial entre 1971 et 1996. Même au Québec, on ne semble pas trop comment expliquer la domination actuelle de la LHJMQ dans le tournoi réunissant les quatre meilleures formations du pays.
« Je ne peux pas te dire parce que je n’étais pas là quand Granby a gagné la première [coupe en 25 ans] et pendant la période durant laquelle on avait de la difficulté à gagner la coupe Memorial, mais depuis que je suis dans la Ligue, c’est un objectif de bien performer et de bâtir une équipe pour se rendre aux grands honneurs », d’observer Patrick Roy.
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Le DG des Remparts croit que la « conception des équipes a peut-être été modifiée au fil des ans », ce qui pourrait expliquer que les formations championnes de la LHJMQ aient meilleures mines devant ses rivales de l’Ouest et de l’Ontario.
« On est peut-être plus all-in comme on ne l’a jamais été lorsque le moment est venu de gagner. »
— Patrick Roy
Une lancée impressionnante
Si Québec soulève la coupe tant convoitée, dimanche soir, il s’agirait d’une septième conquête du trophée lors des 11 dernières années, une lancée qui ne laisse personne indifférent en Ontario et dans les autres provinces du Canada.
L’ex-pilote de l’Océanic de Rimouski, Serge Beausoleil, qui a accordé au Soleil sa première entrevue depuis son congédiement d’avril dernier, a d’ailleurs gazouillé sur le sujet, mardi matin.
Une question de fierté
L’entraîneur-associé des Petes de Peterborough, Andrew Verner, dit avoir entendu parler de l’élan des équipes de la LHJMQ avant de s’amener à Kamloops.
« Elles arrivent ici avec beaucoup d’énergie. Leurs joueurs jouent l’un pour l’autre, ils sont vraiment rangés derrière leur province et ils sont dirigées par de bons entraîneurs. »
— Andrew Verner
Derrick Walser, qui était l’objet d’un reportage dans Le Soleil, mardi matin, reconnaît que la Ligue dans laquelle il a évolué entre 1994 et 1998 n’a plus la même allure.
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L’entraîneur adjoint des Petes, dont la saison pourrait prendre fin ce soir, dit ne pas reconnaître les clubs québécois quand il compare leur système avec celui en vigueur lors de ses années juniors.
« C’était du jeu très ouvert, se souvient-il à propos de son passage à Beauport et à Rimouski. Le décompte des lancers pouvait s’arrêter à 50 à 42 ou 48 à 37. Les clubs ont ensuite commencé à jouer plus défensifs et c’est la défense qui gagne des championnats.
« Si tu ne joues pas de façon responsable, tu ne peux pas gagner ce tournoi. »