
Des matchs à reprendre importants pour Charlie Lindgren
Les réservistes de Carey Price avaient vu très peu d’action depuis le début de la campagne, mais l’entraîneur-chef Claude Julien venait d’évoquer la possibilité de donner un peu plus de temps de jeu à Lindgren dans le dernier droit quand la LNH a suspendu ses activités le 12 mars en raison de la pandémie de COVID-19. Lindgren avait d’ailleurs obtenu deux départs en huit jours, tout juste avant l’arrêt du jeu.
«C’est quelque chose à quoi je pense. Je sais que je dois être prêt et au sommet de mon art quand la saison reprendra, a dit Lindgren jeudi, lors d’une conférence téléphonique à partir de sa résidence à Minneapolis. Je ne peux pas faire preuve de complaisance. Je sais que je peux faire la différence. Ça doit être mon état d’esprit.»
Le Canadien a employé trois auxiliaires différents pendant la saison. Le vétéran Keith Kinkaid n’a pas livré la marchandise en début de campagne et a été cédé au Rocket de Laval tôt en décembre. Cayden Primeau a eu droit à un stage de deux matchs avant de poursuivre son apprentissage avec le Rocket.
Rappelé du Rocket à la mi-décembre, Lindgren a disputé seulement six matchs avec le Tricolore cette saison. Il a compilé un dossier de 2-4-0 avec une moyenne de 3,33 et un taux d’efficacité de ,888.
Même s’il a confiance en ses moyens, Lindgren sait aussi qu’il aura un nouveau rival lors du prochain camp, puisque le Canadien a embauché le gardien Vasili Demchenko le mois dernier.
Price, Lindgren, Primeau et Demchenko sont les seuls gardiens sous contrat pour la prochaine saison chez le Tricolore.
«Je suis au courant de l’embauche (de Demchenko). Honnêtement, ça ne change pas vraiment mon état d’esprit, a insisté Lindgren. Je crois que c’est mon poste à perdre. Je crois avoir bien joué avec le Canadien la saison dernière. Je vais continuer à travailler fort et je sais que je devrai quand même connaître un bon camp l’automne prochain pour confirmer ma place.
«Je crois que je suis un bon coéquipier et que je peux donner une chance à l’équipe de gagner chaque soir. Je travaille fort et j’ai la confiance de mes coéquipiers.»
Lindgren s’entraîne chez lui à Minneapolis pendant le confinement. Il possède quelques appareils d’entraînement et a l’occasion de jouer au tennis. Il a noté travailler sur sa rapidité et ses réflexes.
Il garde aussi un oeil sur l’état de la situation à Montréal, où l’état d’urgence a été prolongé jusqu’à lundi et dont la réouverture des commerces est prévue le 18 mai.
«C’est une période difficile pour tout le monde. C’est triste de voir autant de gens malades et mourir. Ce n’est pas facile de regarder les statistiques, a-t-il dit. J’espère que le vent va tourner bientôt et que nous pourrons retrouver un semblant de normalité. Je prie pour la santé et la sécurité de tout le monde.»
Lindgren s’est dit à l’aise avec l’idée d’avoir à faire une quarantaine de deux semaines à son retour à Montréal, si cette mesure est toujours en place lors de la reprise des activités dans la LNH. Il s’est aussi dit convaincu que la LNH prendra les précautions nécessaires pour assurer la santé et la sécurité des joueurs et du personnel des équipes et dans les arénas quand le jeu reprendra.