« Je me rappelle, un Noël, j’ai reçu un chandail du Canadien de mes parents, avec le numéro 44 dans le dos. C’était marqué « Stéphane R », pour Robidas et Richer! J’ai eu la chance de jouer contre lui, de patiner avec lui. C’était un grand joueur. Entrer en même temps que tous ces gens qui ont été importants pour moi, c’est très spécial. Mais être intronisé en même temps que mon idole, c’est encore plus spécial », a dit Stéphane Robidas.
« C’est comme si j’avais oublié que la cérémonie allait se dérouler. C’était prévu au départ en 2020, mais la pandémie a retardé tout ça. Ce qui est intéressant, c’est que j’accède au Temple en même temps que des personnes qui ont eu une importance dans ma carrière. Alain Vigneault a été mon premier entraîneur-chef dans la LNH (1999-2000 avec le Canadien de Montréal), Clément Jodoin était aussi dans ce personnel d’entraîneurs à Montréal. J’ai aussi joué contre lui, dans la LHJMQ, alors qu’il était à Halifax, et moi à Shawinigan.
Le sourire de Stéphane Richer s’est agrandi lorsque ce fait lui a été rappelé, un peu plus tard dans la soirée.
« Oui, je le savais qu’il m’aimait pas mal quand je jouais avec le CH! Si je ne me trompe pas, je crois que je lui avais même donné un de mes hockeys, mais je ne me rappelle plus les circonstances exactes. Stéphane, c’est un bon kid. Beaucoup de monde m’ont parlé de ça, et ça fait drôle! J’étais un attaquant et lui, un défenseur! Là, je le vois, avec son fils (Justin) qui vient tout juste de gagner la coupe Memorial, et qui a été repêché, c’est beau! La vie va vite, il faut apprécier ce qu’on a et en profiter! »
Un passage marquant à Shawinigan
Stéphane Robidas a joué quatre saisons dans la LHJMQ, toutes avec les Cataractes de Shawinigan.
En quatre saisons, le Sherbrookois a disputé 272 matchs avec l’équipe et amassé 245 points. Un passage marquant pour la carrière de Robidas.
« On avait toujours une bonne équipe, on n’était jamais dans les tops de la ligue, mais on était toujours compétitifs. À cette époque, les Remparts de Guy Lafleur étaient la dernière année qu’une équipe de la LHJMQ avait remporté la coupe Memorial. À mon année de 18 ans, Granby a gagné, et à mon année de 19 ans, c’est Hull qui a gagné », a dit celui dont le nom a fait surface lors de rumeurs de transactions l’envoyant de Shawinigan à Hull. Transaction qui ne s’est jamais matérialisée.
« J’ai noué des amitiés à Shawinigan qui durent encore. J’ai joué à Magog et quelques coéquipiers des Cantonniers et moi, on s’est retrouvés avec les Cataractes. Sylvain Daigle, Guy Loranger, Yannick Evola, ont a tous été repêchés à Shawinigan. C’est spécial, on a joué ensemble pendant quatre ans. Je suis resté en pension avec Sylvain Rodier, pendant trois ans. Sylvain est ici ce soir, ma famille de pension de Shawinigan, Lucie et ses enfants, seront là aussi. C’est un beau retour. »
Jeudi, Robidas était accompagné de sa famille, et son fils Justin, qui vient tout juste de remporter la coupe Memorial avec les Remparts de Québec, exploit que n’a pu accomplir son père.
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« Justin a joué dans la LHJMQ, il a grandi en regardant le Phoenix de Sherbrooke, dont je suis le co-propriétaire depuis les débuts de la concession. Pour lui, il n’était pas question d’aller ailleurs que dans la LHJMQ. C’était clair pour lui. Quatre ans après ses débuts dans le circuit, je crois qu’il est content. »
Maintenant entraîneur adjoint avec le Canadien de Montréal, Stéphane Robidas a profité des dernières semaines suivant la fin de la saison du CH, pour suivre le parcours éliminatoire de son fils.
« C’est l’fun qu’il soit là ce soir. Je sais qu’aujourd’hui, les Remparts ont été reçus au Salon Rouge, à l’Assemblée nationale, alors il manqué cette activité-là pour être avec moi. »
Encore sur le nuage de la victoire des Remparts à la coupe Memorial, Justin Robidas n’aurait raté l’intronisation de son père au Temple de la renommée pour rien au monde.
« C’est vraiment spécial. Ça boucle bien la semaine! Je suis vraiment fier de lui, il l’a mérité. Il a été là pour moi toute la semaine, et c’est à mon tour d’être là pour lui. La LHJMQ a été importante pour lui, et c’était la même chose pour moi. Mon père a passé par là, et je voulais suivre ses traces et faire tout ce qu’il a fait. J’ai même choisi le numéro 19, car c’était son numéro dans le junior. Je suis content de ma décision », a dit le jeune homme qui a signé son premier contrat chez les professionnels, avec les Hurricanes de la Caroline, le 1er juin dernier.