Barriault s’offre une visite à Gatineau avant UFC 289

Marc-André Barriault a fait un arrêt dans son patelin de Gatineau pour un dernier entraînement avant son combat à UFC 289, samedi soir.

Marc-André Barriault se pointait pour un premier entraînement dans son patelin depuis son départ vers la Floride, il y a deux ans, en pleine pandémie. Il était un brin émotif, lundi soir, en remettant les pieds à l’école Arts martiaux Patenaude de la rue Notre-Dame.


«Quand j’ai franchi les portes tantôt, j’ai reconnu tout de suite l’odeur du dojo. C’est ici que tout a commencé», a rappelé l’athlète de Gatineau, qui s’apprête à livrer un 11e combat dans l’octogone de l’UFC. Il ouvrira la carte principale du prochain gala prévu samedi soir à Vancouver.

Barriault (15-6) affrontera un autre poids moyen, l’Américain Eryk Anders (15-7).



«Ça risque d’être un combat explosif», a-t-il avoué.

Un combat qu’il réclame depuis plusieurs années. Anders a toujours été dans sa mire, même avant ses débuts dans l’UFC en 2019.

«Il me faisait penser à moi en début de carrière. Un gars qui a joué au football. Un gars qui a un physique semblable.»

Anders lui a toujours dit de «commencer par gagner des combats» avant d’exiger un affrontement avec lui.



«Il y aura probablement des feux d’artifice, a soutenu Barriault. Mais je compte livrer un combat intelligent et l’amener dans ma danse à moi.»

Marc-André Barriault était tout sourire de retrouver plusieurs visages familiers, lundi, à l'école Arts martiaux Patenaude de Gatineau.

Dans les dernières semaines, Barriault a fêté ses quatre années au sein de l’UFC.

«Quatre années qui ont passé vite, a souligné son entraîneur Patrick Marcil. Marc-André a fait ses preuves plus d’une fois qu’il mérite d’être là.»

Les deux hommes reconnaissent une autre chose.

Le spécialiste des arts martiaux mixtes de l’Outaouais a connu deux carrières jusqu’ici dans la puissante organisation. Il y a eu ses quatre premiers combats où il n’a pas goûté à la victoire.

Puis il y a ses six dernières sorties marquées par quatre victoires.



«Marc-André est maintenant plus conscient comment ça fonctionne chez l’UFC. Tu ne peux pas te fier à deux ou trois gros coups pour finir ton adversaire. Il avait gagné plusieurs combats par KO avant d’arriver dans l’UFC où les gars sont plus vites et plus difficiles à frapper. Il est maintenant plus patient dans son approche. Il est plus mature comme combattant et il gère mieux le stress. Il sait que la vie continue, peu importe ce qui arrive. Il sait qu’il y a un prix à payer pour gagner. Il a remporté son dernier combat même s’il avait un doigt amoché et la tête amochée.»

Marc-André Barriault disputera un 11e combat en carrière dans l'octogone de l'UFC.

Surtout, le coach retient la résilience de Barriault. Et la confiance qu’il a en lui-même.

«Regarde la fiche cumulative de ses adversaires. Les gars ont gagné 80 à 90 % de leurs combats. Il a affronté des durs depuis son arrivée dans l’UFC. Rien n’a été facile. C’est la même chose qui l’attend avec Eryk Anders, un gars qui est là depuis longtemps. Il est gros, fort, durable et pas facile à sortir.»

Une victoire permettrait à «Power Bar» de passer à une autre étape de notoriété.

Surtout, ça lui permettrait d’obtenir un nouveau contrat. Il lui restera un autre combat à l’entente actuelle après sa sortie du week-end.

«À l’âge que Marc-André est rendu, tu veux maximiser toutes les opportunités, a noté Patrick Marcil. Disons qu’il continue à se battre jusqu’à 38 ans. Ça lui donne cinq autres années à tenter de faire le plus d’argent possible. Et même à 38 ans, tu vois encore des gars dans la cage qui sont dans le top 10 de leur catégorie dans l’UFC.»

Marc-André Barriault espère prolonger sa carrière de plusieurs années.

À ce sujet, Barriault se voit même continuer encore plus longtemps. «Je dirais que je veux me battre jusqu’à 40 ans», a-t-il lancé.

Son autre source de motivation ces jours-ci? Les succès des autres produits du club Patenaude qui ont brillé lors du récent gala organisé par Samourai MMA au centre Slush Puppie.



Le principal intéressé a suivi le tout à distance à partir de la Floride.

«De voir la relève bien faire comme ça m’a donné vraiment beaucoup de confiance. Je me suis dit que c’est maintenant à mon tour de bien faire ce samedi.»

Et s’il n’avait pas remis les pieds en Outaouais depuis mai 2021, ce n’était pas par choix. En attente de sa «green card», il ne pouvait pas sortir des États-Unis. Une situation qui est maintenant réglée.

Après son combat à Vancouver, Barriault et sa conjointe comptent passer quelques semaines dans la région avant de regagner la Floride.

«Je peux te dire que plusieurs fois, nous nous sommes ennuyés. Mais il fallait attendre.»