
Les trois défis des voitures électriques d’ici 2035
Pour M. Charette, les constructeurs devraient avoir trois grands objectifs dans leur mire d’ici là. « Il va falloir ramener le prix d’un modèle hybride branchable ou électrique très semblable à celui d’un véhicule à essence, si on veut que ce soit accessible pour tous les budgets. On n’est pas très loin pour l’hybride branchable », soutient-t-il, précisant du même coup que tous les constructeurs ont annoncé des politiques d’élimination des voitures à essence seule d’ici 2025 et 2028.
« Il va falloir avoir un réseau de bornes de recharge publiques qui est plus élaboré que celui qu’on a en ce moment, continue M. Charette. On prévoit qu’il faudra quadrupler le nombre de charges qu’on a en ce moment. Il va aussi falloir trouver des solutions pour les gens qui n’ont pas accès à une recharge. Même si la plupart des gens rechargent à la maison, il va falloir que le réseau public puisse pallier des besoins rapides. Quand on va faire le plein, ça prend cinq minutes. Idéalement, il faudrait pouvoir recharger le véhicule électrique en dix minutes pour jouir du même avantage. »
Benoit Charette pense qu’il sera possible de recharger une voiture en cinq minutes. « On travaille actuellement à titre expérimental sur des recharges en dix minutes. Et ça fonctionne. Il faut s’assurer que c’est viable sur le long terme. Si on veut garder un véhicule huit ou dix ans et qu’après trois ans la pile ne cumule plus, on ne peut pas revendre ce véhicule », considère l’expert, qui fête cette année la vingtième édition de son annuel.
Québec a dévoilé cette semaine son Plan pour une économie verte où « l’intention du gouvernement est que les véhicules électriques et les autres véhicules zéro émission constituent 100 % des ventes de véhicules automobiles en 2035, et que la vente de véhicules à essence soit interdite ». Le but global de ce plan : réduire les émissions de gaz à effet de serre de 37,5 % sous leur niveau de 1990 d’ici 2030.