
Actualités
En octobre dernier, les taux d’inoccupation des logements à Val-des-Sources (2,2 %), Danville (1,9 %), Cookshire-Eaton (0,9 %), Stanstead (1,4 %), Coaticook (0,6 %), East-Angus (0,5 %) et Lac-Mégantic (0,7 %) étaient tous extrêmement bas.
De plus, les maisons unifamiliales composent 71 % de l’offre résidentielle dans la MRC de Coaticook. Ce pourcentage s’élève à 68 % dans les Sources, 72 % dans le Val-Saint-François et 79 % dans le Haut-Saint-François.
« Ça ne laisse pas beaucoup de place pour les autres types de logements, admet Nathalie Dupuis, mairesse de Waterville et élue responsable du développement social et communautaire de la MRC. L’option première, c’est d’acheter une maison, parce que des logements, il n’y en a pas tant que ça. »
La MRC de Coaticook finalise justement une étude sur le logement pour tenter d’avoir l’heure juste sur l’offre locative.
« Le constat, c’est qu’il y a effectivement un besoin de logement, souligne Mme Dupuis. Il se dit beaucoup de choses, mais là on a pu le valider. Ça permet aussi aux municipalités d’avoir le portrait réel de l’état de leurs bâtiments. Il y a des opportunités pour les entrepreneurs. Le prix des terrains est semblable à Sherbrooke et les matériaux coûtent aussi cher, mais dans les petits milieux, on est plus en mode solution avec les entrepreneurs. »
La MRC des Sources profiterait beaucoup d’une meilleure offre locative selon Marie-Pier Therrien, agente chez Place aux jeunes, un organisme qui favorise la migration, l’établissement et le maintien des diplômés de 18 à 35 ans dans les régions du Québec.
« Ça donnerait la chance d’attirer des gens qui veulent commencer par un appartement avant d’acheter ou de construire une maison, explique-t-elle. On est en train de devenir attractif comme région. »
Mme Therrien reçoit de plus en plus d’appels de gens qui veulent venir s’établir dans la région. Elle espère que les promoteurs seront au rendez-vous.
« C’est un appel aux promoteurs. Venez et construisez des blocs! Les gens recherchent également beaucoup la location de maison, surtout en campagne. C’est très demandé. C’est quelque chose qui peut être intéressant pour les gens qui veulent investir. On n’a pas beaucoup de jumelés non plus. »
La FQM abordera le problème
La Fédération québécoise des municipalités (FQM) entend aborder le manque de logement dans les petites communautés dans la « conversation nationale » sur l’aménagement qui sera pilotée au cours de l’année par la ministre des Affaires municipales et députée de Chicoutimi, Andrée Laforest.
L’objectif de cette démarche est de définir une nouvelle « stratégie d’aménagement ». Urbanisme, habitation, milieux naturels et agricoles, patrimoine bâti, infrastructures, fiscalité, routes et transport, écoles : tout sera sur la table.
Seize ministères et autant d’associations professionnelles, économiques et municipales ont accepté d’y participer.
« On a souvent développé nos municipalités avec du résidentiel, admet Jacques Demers, président de la FQM. On est prêt à passer à autre chose. On veut avoir des gens et des familles qui viennent travailler dans les régions et on leur demande d’acheter une maison avant même d’avoir essayé. La grande maison, ce n’est pas tout le monde qui a l’énergie de s’en occuper aussi. »