
Estrie
Le gel de taxe des résidences s’applique aussi aux secteurs commercial et industriel où le taux de taxation des immeubles non résidentiels général est gelé à 1,558 $ et celui des immeubles non résidentiels industriels est maintenu à 1,620 $.
Dans le secteur agricole, le taux de taxe est majoré d’un cent, passant de 76 cents à 77 cents par 100 $ d’évaluation.
Le budget d’opérations de Coaticook passe ainsi de 24,3 M $ à 25,5 M $. Une hausse supérieure à l’inflation que le maire Simon Madore attribue à « plusieurs facteurs », dont une hausse « spectaculaire » de 148% des primes d’assurances liées aux opérations d’Hydro-Coaticook. À elle seule, cette augmentation de prime représente une dépense supplémentaire de 201 530 $ par rapport à l’an dernier.
« Je ne vous cacherai pas qu’on a fait le saut quand on a vu la facture, a reconnu le maire Madore. Ça serait la même chose pour toutes les municipalités qui ont leur propre réseau hydro-électrique. C’est comme si les assureurs venaient de se rendre compte que nos barrages et nos postes de distribution valent beaucoup plus que ce qu’ils avaient évalué. »
Outre la prime d’assurance d’Hydro-Coaticook, une augmentation de la collecte des matières résiduelles et une hausse de la quote-part de Coaticook à la Régie intermunicipale des incendies expliquent en bonne partie la hausse des dépenses prévue au budget, a précisé le maire Madore.
« Dans un contexte de COVID, où tout le monde a connu une année difficile, on tenait absolument à ce que le taux de taxation n’augmente pas. Jusqu’à la semaine dernière, on était à 1% d’augmentation. Mais en puisant dans nos surplus accumulés et dans des projets non réalisés à cause de la COVID, on a pu y arriver. »
Le gel de la taxe foncière prévu au budget ne signifie pas pour autant un gel du compte de taxes pour tous les contribuables de Coaticook, puisqu’une hausse des tarifs de certains services a été adoptée lors de la séance de lundi.
C’est le cas notamment de la collecte des matières résiduelles ou de la distribution de l’eau potable.
Ainsi, le tarif lié au traitement des matières résiduelles, qui était de 213 $ en 2020, passera à 256 $ en 2021.
Concernant l’aqueduc et les égouts, les résidants desservis par le réseau d’aqueduc de Barnston verront leur tarif augmenter de 30 $, alors que ceux du secteur Baldwin devront payer 130 $ de plus qu’en 2020. Quant aux résidences dont l’aqueduc et les égouts sont rattachées à l’usine de traitement d’eau potable Marcel-Benoit, le tarif demeure à 288 $.

Immobilisations
Les élus ont aussi adopté le plan triennal d’immobilisation 2021-2023, lequel prévoit des dépenses de l’ordre de 1,9 M $ pour 2021 l’an prochain.
Parmi ces projets, la Ville prévoit investir dans le développement domiciliaire des Érables, le remplacement du camion nacelle d’Hydro-Coaticook, le branchement du puits d’eau potable no 5, le parc Yvon-Lemieux ainsi que dans des projets de nouveaux logements sociaux.
Le maire Madore a de plus indiqué que la Ville avait dépensé jusqu’à maintenant 300 000 $ des quelque 500 000 $ que Québec lui a versé cet automne afin d’atténuer les effets de la pandémie, notamment auprès des organismes culturels et de loisirs.
« On a mis les 200 000 $ qui reste de côté pour 2021, au cas où la deuxième vague affecteraient encore une fois les activités de nos organismes », a précisé le maire Simon Madore.