
Raymond Lévesque, je me souviens!
En 1995, dans le cadre d’un spectacle qu’il présentait lors de l’événement Rêves d’Automne de Baie-Saint-Paul, j’ai eu le privilège de présenter Raymond Lévesque aux spectateurs à titre d’animateur de cette soirée. Ce grand de notre chanson avait alors 67 ans et il était là, derrière la scène, avec sa légendaire humilité. J’ai alors eu ces mots qui m’étaient venus l’après-midi même en le voyant répéter avec une musicienne qui l’accompagnait au piano, lui qui chantait malgré une surdité devenue de plus en plus présente dans sa vie.
«L’homme que nous allons voir et entendre ce soir et qui montera sur scène est un géant. Un géant tranquille. Un auteur-compositeur qui a touché l’universel en sachant toucher notre cœur. Un homme qui apprivoise de plus en plus le silence, mais dont jaillissent encore les mots et la musique, telle une fontaine de joie. C’est un humaniste, dont les mots marqueront à jamais notre monde. On se souviendra de Raymond Lévesque, même si les hommes voudront vivre encore de haine et de guerres. Sachons qu’il se trouvera toujours quelqu’un quelque part sur la Terre pour nous chanter Quand les hommes vivront d’amour».