
Les jeux de société plus populaires que jamais
Selon M. Lemaire, la montée de la popularité des jeux de société date de la fin des années 2000. « Mais cette année, ça a augmenté beaucoup avec la pandémie. Les gens cherchaient des activités. Ils sont toujours en famille. Alors à la place de regarder la télé, on joue à des jeux de société », confirme-t-il, ajoutant que les cartes de hockey se sont très bien vendues.
Et la pandémie a créé une hausse de la demande. « Les gens cherchaient des choses à faire et le budget était plus élevé. Pas de voyage, pas de grosse dépense. Je pense que ça nous a aidés, tout ce qui est magasins de passe-temps. Les figurines ont été très populaires. Et ç’a aidé à la popularité du board game. Beaucoup de personnes ont commencé à jouer », décrit-il, visiblement content.
Christian Lemaire ne se cache pas qu’il a eu des sueurs froides lorsque les commerces se sont fermés — et que les joueurs ne pouvaient plus se réunir — en mars dernier. « Ça n’a pas duré longtemps. J’avais mis mes employés à la porte temporairement quand c’est arrivé. Mais je les ai rappelés trois ou quatre jours après », dit celui qui vend aussi des jeux en ligne.
Si peu de jeux sont conçus pour jouer en visioconférence, certains s’y adaptent plus facilement. « Au mois de décembre, on vend beaucoup de jeux de partys. Cette année, la demande était plus basse. Il y a des titres qui jouent bien en ligne. Il y a des plateformes pour les joueurs plus expérimentés et les gens peuvent y jouer virtuellement », explique celui qui conseille Just One, des jeux de dés et les jeux-questionnaires pour jouer en ligne.
Le gérant de la boutique Imaginaire située au Carrefour de l’Estrie, Alexandre Roy-Boulanger, confirme la grande popularité des jeux de société. « Ça fait trois ans que je suis ici et il y a toujours eu une grande popularité. On a eu un regain des jeux à deux joueurs, surtout cette année. J’ai l’impression que beaucoup de gens ont oublié que ça existait et que maintenant, ils s’y intéressent », constate-t-il, ajoutant que l’affluence s’est accentuée lorsque Noël a été annulé.
« Pendant le premier confinement, on a eu la chance d’avoir un site très actif, poursuit-il. Les gens pouvaient commander en ligne, ce qui a aidé. »
M. Roy-Boulanger affirme que les casse-têtes se sont très bien vendus. « Il y a eu un énorme regain de popularité. Ç’a été pas mal notre plus gros département. Les usines ayant arrêté de fabriquer durant quelques mois, ça a créé beaucoup de problèmes de distribution. On en a vendu beaucoup », rapporte-t-il, ajoutant que les modèles à coller et les Legos ont aussi été populaires.