
L’aventure sur écran pour la bonne cause
Celle-ci sert à amasser des fonds pour l’école qu’il a fondée en Haïti, avec la fondation InspirAction.
Ça ne vous dit rien, les Mealy Moutains? Pas étonnant : au bout du fil, Yannick Daoudi raconte qu’il a eu de la difficulté à obtenir de l’information en vue de son expédition, pour laquelle il a conduit jusqu’à Goose Bay, au Labrador.
« C’est une réserve de parc national, l’étape avant que cela devienne un parc national. C’est tout récent. Il n’y avait aucune information. J’ai contacté Parcs Canada. La personne responsable du parc n’y avait jamais mis les pieds (...) C’est très difficile d’accès. L’expédition était de me faire déposer en hydravion au milieu des montagnes avec quatre semaines de nourriture et de revenir à mon auto par moi-même », explique-t-il en racontant que le territoire est marqué par les sommets, les marécages et les falaises.
Les choses se sont toutefois corsées à la toute fin et il a dû se résoudre à se servir de son téléphone satellite.
« J’avais quatre plans de sortie différents. Je suis arrivé à un endroit où il n’y avait aucun plan de sortie qui fonctionnait », dit celui qui s’est notamment déplacé en packraft.

Chaque année, l’aventurier prononce une conférence en anglais, en collaboration avec le département d’anglais du Cégep de Sherbrooke.
Habituellement, celle-ci a lieu à la salle Alfred-Desrochers. Cette fois-ci, elle est offerte en ligne, avec la possibilité de regarder le film avant la conférence, qui portera sur le récit de l’aventure de Yannick Daoudi. L’activité sert de campagne de financement pour l’école qu’il a fondée à Port-au-Prince : 100 % des profits du film iront à la construction de nouvelles salles de classe.
Le projet bénéficie du soutien de la Fondation InspirAction, un organisme sans but lucratif qu’il a créé et qui a pour objectif d’agir en matière de coopération internationale.
Depuis que le projet a vu le jour il y a une dizaine d’années, l’école accueille maintenant des élèves jusqu’en neuvième année et elle regroupe quelque 120 élèves.
« On construit chaque année une ou deux salles de classe », souligne le responsable du projet, qui est maintenant professeur associé à l’École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke, et qui a travaillé quelques années en Haïti.

En raison du contexte politique et des grèves qui sévissent dans le pays, l’école a dû fermer ses portes temporairement, la situation étant trop instable.
L’équipe a aussi dû s’adapter au contexte de la COVID.
« Les enfants ont des masques, on a installé des stations de lavage de mains. On a deux bâtiments de deux étages, une cour où les enfants peuvent jouer, on a une salle informatique... Les enfants ont accès à une éducation de qualité », décrit-il.
L’établissement accueille à l’occasion des stagiaires de l’Université de Sherbrooke, notamment en enseignement. « Depuis trois ans, on a des étudiantes du baccalauréat en enseignement préscolaire et primaire qui viennent passer un mois chaque année. Elles accompagnent les enseignants pour dynamiser leur enseignement. » D’autres projets sont en cours, dont un de filtration de l’eau avec des étudiants de génie.
La conférence a lieu ce mercredi 17 février à 19 h. Pour avoir plus de détails : https://www.usherbrooke.ca/etudiants/actualites/chroniques/a-lagenda/a-lagenda-details/e/44551/