Quand on roule dans le secteur de Thetford Mines, on ne peut pas manquer les immenses haldes de résidus miniers.
Est-ce qu’une entreprise comme Mazarin inc. (TSXV-MAZ.H) pourrait se mettre à grignoter ces montagnes dignes des paysages lunaires pour en extraire des minerais? Premier bon coup, un accès facile à la matière première; deuxième, répondre à la demande pour les métaux, troisième, faire un jour disparaître ces haldes.
Pour Mario Lavallée, professeur de finance à l’École de gestion de l’Université de Sherbrooke, la société thetfordoise a une valeur sentimentale certaine. Mazarin possède la Société Asbestos limitée (TSXV : AB.h) qui y a exploité des mines de chrysotile sur une période de plus de 100 ans.
« Il faut expliquer ma situation », dit-il pour certifier qu’il ne fait aucune recommandation sur le site. « Mes grands-pères et mon père et plusieurs de mes oncles ont travaillé pour la firme. J’ai moi-même travaillé trois étés pour l’entreprise. »
« J’ai grandi à Thetford Mines. Jeune, j’ai même glissé sur les haldes avec des boîtes de carton! »
Il y a quelques années, M. Lavallée a acheté des actions, « un geste symbolique, dit-il. J’avais un lien émotif. La suite est une surprise... »
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Récemment, on voit que des choses ont commencé à bouger. Le site web a été changé. Redynamisé. C’est un titre qui a été zombie pendant plusieurs années. Est-ce qu’il y aura de travail qui se fera sur les haldes? On peut y trouver du zinc, du magnésium, etc. C’est une façon quand même facile d’extraire du minerai, comparativement à forer dans le sol. »
Dans les états financiers, Mario Lavallée a vu qu’une portion des fonds disponibles est réservée à d’éventuelles poursuites d’anciens travailleurs affectés par la maladie liée à l’amiante.
On peut penser que, une fois les revenus commenceront à croitre, des poursuites seront lancées, qu’on se disait lui et moi.
« Si la compagnie revit et fait de l’argent et que d’anciens travailleurs peuvent en profiter, tant mieux, lance-t-il. C’est une belle histoire. Par exemple, l’ancien maire de Québec Régis Labeaume a été président et fondateur de Mazarin! C’est lié à notre histoire et c’est peut-être en train de renaître. »
« Le titre s’échange encore à la bourse de Toronto. Il n’y a presque jamais de transaction et il n’y a pas beaucoup de volume. Mais récemment, le titre s’est mis à bouger. Un lien avec l’exploitation des haldes de résidus miniers de Thetford Mines? »
M. Lavallée promet de garder l’œil sur son coin de pays natal.
Coup de chapeau : Trois plaintes par 100 vols pour Transat
Les deux compagnies d’avion québécoises se classent en tête pour les plantes à la suite de vols au cours de la dernière année. Selon le classement dressé par l’Office des transports du Canada, Air Transat (TSX: TRZ) et Air Canada (TSX: AC) ont reçu 3,3 et 4,3 dénonciations respectivement.
Les deux transporteurs aériens québécois se sont maintenues dans le haut du classement depuis la reprise des vols après les interdictions imposées par la pandémie.
Les plaintes envers les compagnies aériennes canadiennes ont quelque peu diminué au cours des 12 derniers mois, après avoir connu une hausse avec l’augmentation des voyages à partir du printemps 2022.
Qui fait moins belle figure au Canada? Flair Airlines, avec 15,3 plaintes pour chaque 100 vols. Pas chic… Ça fait plusieurs bagages perdus, vols annulés et sièges non assignés.
Plaintes par 100 vols | |
---|---|
Air Transat A.T. inc. | 3,3 |
Air Canada | 4,3 |
Lynx Air | 5,4 |
WestJet | 6,6 |
Swoop | 13,2 |
Sunwing Airlines | 13,8 |
Flair Airlines | 15,3 |
Est-ce que les récriminations vont augmenter? Possible. Les Québécois ont repris le goût de voyager. Ils sont nombreux à vouloir prendre l’avion pour les vacances estivales, selon un sondage de CAA-Québec.
On est revenu au même niveau qu’avant la pandémie, soit 22 %.
Coup de gueule : Bombardier défie Boeing
La compagnie Bombardier (TSX: BBD.B) veut se poser dans le très compétitif marché de l’armement. L’avionneur montréalais s’est associé à General Dynamics Mission Systems–Canada pour répondre à un contrat du gouvernement fédéral pour livrer des appareils multimissions et de lutte anti-sous-marine.
On propose de se servir de la plateforme du Global 6500 pour en faire un avion de surveillance capable de répondre aux exigences du contrat évalué évidemment à plusieurs milliards $. Ottawa souhaite remplacer ses vieux Aurora CP-140 de l’Aviation royale canadienne.
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Mais Bombardier se heurte au géant Boeing. Encore une fois.
Mais aussi à la possibilité que le contrat soit donné de gré à gré par Ottawa.
Cette saga se lit comme un roman. Ça se crêpe le chignon mes amis!
Bombardier a bombé le torse en défiant Boeing. La compagnie américaine a répondu que le duo rival ne lui arrivait « pas à la cheville », même pas de niveau pour les affronter dans ce marché!
Donc, Boeing devrait se soumettre à un appel d’offres qui pourrait être lancé par le gouvernement fédéral, a suggéré Bombardier Défense.
Comme dernier rebondissement, on apprenait dans La Presse qu’un front commun pancanadien, dans lequel figure Bombardier et d’autres entreprises québécoises, réclame que le gouvernement de Justin Trudeau renonce au contrat donné de gré à gré dans ce dossier.
L’action de Bombardier se maintient au-dessus des 50 $ depuis le début mai. Mais le prix s’est approché des 74 $ à la fin mars.
Fadi Chamoun, analyste à la BMO, a placé sa cible à 85 $ d’ici 12 mois. Il ne prévoit pas que la société sera trop affectée par les cycles économiques dans les prochains mois.
Selon le site web spécialisé MarketBeat, la moyenne des cibles d’un an se situe à 76 $.
Et des nouvelles de l’Indice Québec 30
Je prends quelques lignes pour vous parler des changements apportés dernièrement à la pondération de l’Indice Québec 30. C’est maintenant la Banque Nationale (TSX: NA) qui occupe la tête avec une pondération de 9,49 %.
La multinationale des dépanneurs Couche-Tard (TSX : ATD) occupait cette place depuis l’automne dernier.
Le changement a eu lieu à la mi-mai à la suite d’une mise à jour de l’indice par le Centre d’analyse et de suivi de l’indice Québec (CASIQ), issu d’un partenariat entre le Département de finance de l’Université de Sherbrooke et l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC).
*Attention
Il est important de noter que cette rubrique ne contient aucune recommandation d’achat ou de vente à l’égard des actions mentionnées. Nous vous incitons à consulter votre conseiller financier.
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