On entend de plus en plus parler de féminicide, un mot qui ne figure dans aucun de mes dictionnaires. Pourriez-vous nous en donner une définition et nous dire s’il peut être employé comme adjectif? Dans un entretien, la philosophe Elisabeth Badinter considère que ce concept est une escroquerie intellectuelle, que « féminicide » sous-entend une parenté avec « génocide », donc qu’un homme peut vouloir faire disparaître toutes les femmes de la Terre, alors que c’est d’une femme particulière qu’il s’agit. [René Léonard, Québec]
CHRONIQUE / Une personne sur quatre aurait profité de la pandémie pour changer de carrière. La crise sanitaire a peut-être poussé des gens à bouger malgré eux, mais le chamboulement de l’environnement professionnel a aussi remis en question la relation au travail. Le sujet est souvent tabou, mais plusieurs personnes n’aiment pas leur travail. Le plus terrible, c’est qu’on trouve ça normal.
Bien gérer son argent peut être aussi sinon plus difficile que de le gagner. Pourtant les avantages sont innombrables pour ceux qui prennent le temps de s’y intéresser. Tous les lundis du mois de mars, La Tribune aborde un aspect des finances personnelles avec un expert pour tenter d’y voir plus clair. Cette semaine, la retraite.
CHRONIQUE / Le Gouvernement du Québec a présenté son budget jeudi. Des mesures ont été annoncées en éducation. En marge d’un sommet sur la réussite, qui aura finalement lieu à huis clos, ce qu’on comprend donc, c’est que les mesures sont décidées et qu’elles seront discutées lors de ce sommet. Je doute qu’il y ait place à autre chose. On invite des groupes à rédiger des mémoires, peut-être à les présenter. Je dis peut-être parce qu’on ne connait pas la liste des invités. Mais les mesures ont été annoncées jeudi. Et des gens ont écrit des mémoires. Je suis étonnée de ce huis clos. Déçue des raisons évoquées.
CHRONIQUE — Bien gérer son argent peut être aussi sinon plus difficile que de la gagner. Pourtant les avantages sont innombrables pour ceux qui prennent le temps de s’y intéresser. Tous les lundis du mois de mars, La Tribune aborde un aspect des finances personnelles avec un expert pour tenter d’y voir plus clair. Cette semaine, la bourse.
Ça brasse-camarade dans le milieu de l’éducation préscolaire au Québec, en ce moment. La question au centre du débat est l’enseignement-apprentissage des lettres, de toutes les lettres, au préscolaire.
Le terrorisme et l’extrémisme violent occupent une place prépondérante dans l’actualité politique mondiale depuis le choc du 11 septembre 2001. Une peur nouvelle s’est installée en Occident, particulièrement à l’endroit du terrorisme djihadiste, et des attentats successifs, de manière plus soutenue en Europe, l’ont renouvelée périodiquement. Ces événements ont masqué une montée constante des groupes d’extrême droite durant la même période, surtout en Amérique du Nord, dont la plus spectaculaire manifestation a eu lieu le 6 janvier lors de l’assaut contre le Capitole, siège de la démocratie étatsunienne, après l’appel du président sortant Donald Trump. « Depuis 2002, l’extrême droite a fait plus de victimes que le djihadisme en Amérique du Nord », soutient David Morin, professeur à l’École de politique appliquée à l’Université de Sherbrooke. Celui-ci vient de publier, avec son collègue Sami Aoun, le livre Le nouvel âge des extrêmes : Les démocraties occidentales, la radicalisation et l’extrémisme violent*, qui fait le point sur le sujet avec une quarantaine de spécialistes d’une dizaine de pays occidentaux. S’ils conviennent que l’extrémisme violent a moins fait les manchettes depuis le début de la pandémie, les deux professeurs rappellent que le contexte d’isolement a non seulement soulevé des peurs nouvelles, mais a plongé les gens vers les réseaux sociaux, devenus un lieu de rencontre de tous les extrémismes en ce jeune siècle des identités.
Comme plusieurs autres cyclistes, il m’est encore frais à la mémoire l’achalandage des pistes cyclables au Québec l’été dernier. J’ai maintenant plus de 30 ans de sentiers cyclables au compteur et je n’avais jamais vu pareil engouement pour le vélo chez nous.
CHRONIQUE / «Certains journalistes et chroniqueurs utilisent régulièrement cette formulation: "La personne concernée par ce litige est Monsieur Steve Bergeron, pour ne pas la nommer." Mais n’est-ce pas ce qu’ils viennent de faire, la nommer? S’ils ne voulaient pas nommer la personne, ils n’avaient qu’à taire son nom [Chantale Boissonneault, Québec].»
CHRONIQUE / Comment accueillir ce nouvel élan du gouvernement sur le branchement des régions à Internet? On veut y croire. Surtout les coins qui attendent leur connexion à la haute vitesse. Sauf que ça fait 20 ans qu’on le promet. Comme par hasard, on promet d’y arriver en même temps que la prochaine campagne électorale.
CHRONIQUE / Combien de manettes de Nintendo 64 avez-vous brisées en jouant à Mario Party? Probablement quelques-unes. C’est que ce jeu incorporait plusieurs séquences qui demandaient aux joueurs de tourner le joystick le plus rapidement possible. Comme de raison, les manettes brisaient très rapidement et il n’y avait pas 36 solutions pour continuer à jouer. À l’époque, on se demandait même si ça ne faisait pas partie de la stratégie de Nintendo pour vendre des tonnes de manettes. On n’était peut-être pas loin de la vérité.
Dans son numéro qui parait cette semaine (que je vous conseille), la revue Lettres québécoises voulait célébrer le travail des femmes en littérature, mais les éditrices ont vite senti l’urgence derrière les textes qu’elles recevaient. « Des femmes se sont souvenues que leur parole commune avait du poids et que créer était le meilleur moyen d’échapper à la douleur sauvage de la vie en société », écrivent Vanessa Bell et Annabelle Moreau dans leur introduction.
J’ai ressorti mon vieux dictionnaire papier que je garde par principe et nostalgie. J’ai cherché le mot tuteur. Je n’ai rien trouvé de bien rassurant dans le cadre de ce qui nous occupe ici, c’est-à-dire les élèves. Ça parlait d’actes juridiques et…de tomates. Ou presque. Je suis un peu, à peine, de mauvaise foi.
CHRONIQUE - SHERBROOKE — Bien gérer son argent peut être aussi sinon plus difficile que de le gagner. Pourtant les avantages sont innombrables pour ceux qui prennent le temps de s’y intéresser. Tous les lundis du mois de mars, La Tribune aborde un aspect des finances personnelles avec un expert pour tenter d’y voir plus clair. Cette semaine, les placements.
CHRONIQUE / Pourquoi utilise-t-on l’article défini devant le titre «docteur» et pas devant les autres titres comme «maître», «monsieur» ou «madame»? On dit: «Le Dr Horacio Arruda recommande...» Mais on dit: «Me Paul Tremblay représente l’inculpé», non «le Me Paul Tremblay représente...» On dit aussi: «Mme Claire Simard a déclaré...» et non «la Mme Claire Simard a déclaré...» Qu’en pensez-vous [Bertrand Bouchard, Québec]?
CHRONIQUE / Vire-capot, Erin O’Toole? Plusieurs ont tiré cette conclusion après que ses troupes conservatrices, qui se disent en faveur d’un rapport d’impôt unique au Québec depuis près de trois ans, aient contribué mardi à la défaite d’un projet de loi bloquiste allant en ce sens.
CHRONIQUE / C’est quand même fou l’effet que ça fait le changement de couleur. Des changements à la fois minimes et grands en même temps, signe que le moral est usé, que la moindre décharge est vue comme une libération, même si la pression reste énorme et que le chemin demeure risqué.
CHRONIQUE / Ça fait maintenant quelques semaines que les médias parlent de liberté académique et du mot en N, pourtant, la discussion reste principalement dans la même direction. « Ce n’est pas vraiment un débat », résume Delphine Togbe, étudiante au Cégep de Sherbrooke. Elle a raison, on entend plusieurs profs blancs et blanches, mais peu d’étudiants ou étudiantes noires.
CHRONIQUE / J’ai longtemps pensé que j’arrêterais de gamer un jour. Qu’en vieillissant, avec le travail la maison et les enfants, un moment donné je n’aurais tout simplement plus le temps ou l’intérêt. Probablement parce qu’en grandissant dans les années 90, il n’y avait disons pas beaucoup d’adultes qui démarraient leur Nintendo 64 quand les enfants étaient couchés.
«Le mot "systémique" dans "racisme systémique" me fatigue. Je ne veux pas faire les rabat-joie, je comprends l’enjeu du racisme, mais "systémique" me laisse entendre que c’est écrit dans les procédures, que les infirmières et les policiers ont des procédures différentes à appliquer selon l’origine ethnique de la personne [Étienne Julien, Québec].»
CHRONIQUE / Question de Maurice Marcotte, de Saint-Raymond-de-Porneuf: «Pourquoi s’évertue-t-on à dire "acheter local" plutôt qu’"acheter localement"»?
Pierre Croteau, Trois-Rivières: «Comment le mot "présentiel" peut-il ne pas être fautif? Le suffixe "-iel" n’implique-t-il pas l’utilisation de matériel informatique et de programmes, comme dans "logiciel", "didacticiel", "courriel", etc.?»
CHRONIQUE / Imaginez, vous êtes dans votre cours bien tranquille, prêt ou prête à apprendre des choses. Vous êtes sur Zoom, parce que ça se passe ces jours-ci, en plein confinement. Tout d’un coup, sortie de nulle part, une personne crie votre nom avec des injures. Il y a de quoi rester bête. Et de se sentir humilié. Parce que tout ça s’est passé devant les dizaines d’autres personnes qui étaient aussi en ligne.
CHRONIQUE / Même si l’on considérait que l’encadrement des voyageurs revenant au Canada est suffisant malgré la porosité du système, la procrastination du gouvernement Trudeau serait condamnable en soi.
CHRONIQUE / C’est un cri du coeur qu’ont lancé Étienne Potvin-Albert et sa conjointe Marie-Claude Saint-Hilaire, qui est originaire de La Baie. Ils ont un enfant, un garçon de neuf mois, qui va bientôt mourir au CHU Sainte-Justine. Il n’aura pas la greffe de foie dont il a besoin pour survivre en raison de sa santé précaire.
Au cours de la dernière année, les professeur.es de l’Université de Sherbrooke ont été fortement sollicités pour s’adapter à de nombreuses situations inédites dans leur parcours professionnel.
Probablement né d’une bonne intention, le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, a lancé un « défi » sur les réseaux sociaux. L’idée est simple, se prendre en photo lors d’une activité réconfortante pendant la pandémie. Ces photos ont surtout démontré à quel point tout le monde n’est pas dans le même bateau.
CHRONIQUE / De toutes les théories scientifiques dont nous disposons, la théorie de l’évolution est certainement la plus riche, notamment parce qu’elle nous permet de mieux comprendre qui nous sommes et d’où nous venons, mais aussi parce qu’elle nous a permis d’expliciter le lien qui unit l’ensemble des êtres vivants. Malheureusement, la théorie de l’évolution a aussi été (et continue d’être) la victime de diverses formes d’usurpation. Pour tout dire, je ne sais pas si la fraude scientifique dont je vais vous parler est la plus grande de tous les temps, mais c’est sans aucun doute la plus dommageable d’entre tous.