
Une galerie d’art éphémère à Sherbrooke
« C’est très encourageant parce qu’avec la pandémie, les lieux d’exposition ont été fermés, c’est donc une belle opportunité! » se réjouit Nicole Gilbert, une artiste membre de l’APAS depuis trois ans. Elle y voit une occasion de faire rayonner le local et la culture estrienne.
Dans cette galerie improvisée, 38 peintres, sculpteurs et autres artisans y exposent leurs œuvres, en plus de les exposer en ligne. « Il y en a pour tous les budgets et tous les styles », assure Mme Gilbert en citant l’exemple de belles poteries raku, d’accessoires avec des objets de récupération, de peintures abstraites et des œuvres de techniques mixtes.
Mme Gilbert estime que le prix des œuvres exposées se situe entre 100 $ et 600 $. Le succès est déjà au rendez-vous puisqu’en une semaine, six œuvres ont déjà trouvé preneur. « À chaque œuvre vendue, 10 % de la somme revient à la Fondation de l’école du Touret », précise Mme Gilbert.
La galerie est ouverte au public les vendredis, samedis et dimanches de 11 h 30 à 15 h 30. Les artistes qui participent au projet, comme Mme Gilbert, se relaient pour accueillir les curieux et les amateurs d’art. « Il y a toujours une personne qui est sur place et on peut avoir jusqu’à trois personnes qui entrent en même temps dans le local. » L’exposition est prévue initialement jusqu’au 1er avril, mais cette date pourrait être prolongée si le bâtiment n’est pas loué.

La ville comme vitrine
Mme Gilbert explique avoir été estomaquée par le nombre de boutiques fermées dans le centre-ville de Sherbrooke. La galerie éphémère est, selon elle, une occasion de remettre du beau dans la ville. « C’est plus agréable de regarder des œuvres d’art que du papier journal ou un local vide! »
Elle espère donc que d’autres commerçants offriront également leur vitrine pour y exposer des œuvres, sans forcément ouvrir leur local au public. « On a des artistes professionnels avec de grandes œuvres qui valent au-delà de 1000 $, mais on n’avait pas de place pour les exposer… », explique-t-elle.
J’expose pour la cause
Mme Gilbert est habituée de créer des liens entre le milieu artistique et le milieu des affaires puisqu’elle a participé à l’organisation du projet « J’expose pour la cause » l’automne dernier. « Pour une somme modique de 60 dollars par an, on offre aux gens d’affaires et aux commerçants l’opportunité de choisir quatre œuvres dans la banque d’œuvres disponibles et de les exposer dans leurs locaux, bureaux, salles de conférences.... Ils peuvent changer les œuvres trois fois par année. »
Mme Gilbert ajoute que 10 % de la somme des œuvres vendues est aussi offerte à la Fondation de l’école du Touret, comme pour les œuvres vendues dans la galerie éphémère.

