L’entreprise, qui vient de fêter ses 11 ans, terminera ses études de phase II d’ici septembre.
« Normalement, en développement clinique on doit faire une phase III sur une population beaucoup plus grande avant d’aller sur le marché, mentionne Luc Paquet, président et chef de la direction d’Immune Biosolutions. Il peut arriver dans certaines circonstances qu’un médicament puisse aller sur le marché après la deuxième phase. C’est une possibilité dans notre cas. »
Immune Biosolutions devra toutefois se trouver un partenaire pour produire et mettre en marché son produit capable de neutraliser le virus SARS-CoV-2 et ses différents variants.
« À partir de septembre, on pourra dire qu’on est prêt, mais l’enjeu sera la production ainsi que la distribution pour l’amener vers le marché, indique M. Paquet. Immune ne peut pas faire cela seule, on va avoir besoin d’un partenaire. »
Questionné à savoir si une entreprise québécoise pourrait agir à titre de partenaire de production pour Immune Biosolutions, M. Fitzgibbon n’a fermé la porte à aucune possibilité.
« Il y a deux écoles de pensée, résume-t-il. Est-ce qu’on pourrait avoir une usine pour faire la production de tous les produits du Québec? Peut-être, mais par contre chacun des produits a ses particularités. L’enjeu principal est le temps au marché. Souvent, les jeunes pousses veulent aller dans le marché en quelques mois. Est-ce qu’on va vite seul ou plus lentement avec quelqu’un d’autre qui pourrait aussi amener des coûts inférieurs? Il y a un équilibre à trouver. »
Les travaux réalisés à Sherbrooke ont également permis le développement d’une immunothérapie de prochaine génération qui serait en mesure de neutraliser plusieurs types de virus respiratoires.
« Le marché s’en va là, souligne M. Paquet. Vous connaissez sûrement des gens qui ont été infectés par des infections respiratoires comme le virus respiratoire syncytial (VRS), l’influenza ou le coronavirus. On attaque ça et l’investissement du Québec va nous servir à développer ça. On a déjà des résultats de laboratoire extrêmement performant. »
Immune Biosolutions annoncera dans les prochains un nouveau partenariat avec un hôpital pédiatrique.
« On se lance dans le développement d’immunothérapie contre des leucémies pédiatriques, un marché très mal servi d’un point de vue pharmaceutique, mentionne M. Paquet. On va aussi lancer une nouvelle entreprise au courant de l’été qui va développer des anticorps pour des applications vétérinaires et industrielles. »