
Une Parent’aise pour les familles [VIDÉO ET PHOTOS]
Qu’est-ce que le programme Parent’aise? Le programme est issu de la mission CLSC du CIUSSS de l’Estrie-CHUS et est en place depuis 2014. Il y a un tel programme dans toutes les régions du CIUSSS.
« Le meilleur mot pour d’écrire l’équipe de Parent’aise, c’est leur bienveillance envers les parents et les enfants », campe Maryse.
« Parent’aise est un programme pour les familles avec des enfants de 0-12 ans. On va à domicile, on fait beaucoup d’accompagnement dans les écoles, dans les CPE, dans les milieux communautaires où vont les enfants ou les familles. Partout où les parents et les enfants ont besoin d’aide pour mieux comprendre, pour se sentir plus à l’aise, nous sommes là pour les aider. Par exemple, quand nous sommes très isolés, c’est parfois difficile d’aller chez le médecin ou chez le dentiste et de se sentir à l’aise de poser toutes ses questions. Nos services sont volontaires, les gens ne sont pas obligés de participer », indique Stéphanie Bacon, assistante de coordination professionnelle à l’équipe Parent’aise et répondante de Parent’aise pour Sherbrooke, mission CLSC.
Les intervenants sont issus de plusieurs disciplines. Il y a notamment des travailleuses sociales. Ils sont beaucoup là pour soutenir les parents dans leur pratique parentale, mais les parents, comme individus, ne sont pas laissés de côté non plus.
« On accompagne le parent, mais aussi la femme, ou l’homme, comme individu, pour s’assurer que leurs besoins à eux aussi sont répondus », indique Mme Bacon.
Le programme dure deux ans à raison d’au moins une rencontre par semaine. L’équipe organise aussi plusieurs activités de groupe pour réunir soit les parents ou les enfants seulement, soit les familles. C’était d’ailleurs l’activité de Noël vendredi dernier au Centre multiloisirs de Sherbrooke.
« Quand nous avons organisé notre première cabane à sucre il y a quelques années, nous avons eu de la misère à avoir 40 participants. Aujourd’hui, il y a 142 inscriptions! Notre programme est apprécié, il fait une différence », se réjouit Stéphanie Bacon que ses collègues surnomment affectueusement « la mère du programme » à Sherbrooke.
Dans ce genre d’activités de groupe, il n’est pas rare que les intervenants apportent leurs propres enfants. Tout le monde partage le repas. Tous sont sur un pied d’égalité.
« Ce qui nous définit comme équipe, c’est que nous voulons une relation de confiance, de la co-construction et une relation d’accompagnement. On marche côte à côte dans la démarche », soutient Mme Bacon.
« Dans ce genre d’activités, nous ne sommes pas des intervenants et des participants. Nous sommes des personnes qui partageons un moment de vie ensemble », soutient Mme Bacon.
Au fil du temps, le programme a permis de belles réussites. Les intervenants ont vu des enfants arriver prêts à la maternelle et des parents qui sont maintenant autonomes et mieux outillés pour relever les défis inévitablement amenés par la vie de parent.
« Il y a des gens qui s’isolent pour toutes sortes de raisons. Il y a des familles qui ne sortent plus de chez elles pendant longtemps. Quand je les vois dans des activités comme cette fête de Noël et qu’ils ont du plaisir et qu’ils rient avec leurs enfants, je me dis ça y est, mission accomplie », lance avec fierté Mme Bacon.
D’autres parents qui sont en rupture avec le milieu scolaire ont besoin d’un coup de main pour pouvoir accompagner leurs enfants dans leur cheminement scolaire. « Quand on voit des parents qui, à la fin du programme Parent’aise, sont capables d’aller à des rencontres d’école seuls, de s’y sentir à l’aise, de recevoir de l’information et de poser des questions, là aussi c’est une grande réussite pour nous », ajoute Mme Bacon.
Maryse en est un bel exemple. Après avoir reçu un diagnostic qui l’a conduite à une invalidité, elle s’est isolée avec sa fille. Or tous les parents ont besoin d’une tape dans le dos de temps à autre, qu’on leur indique s’ils font ou non du bon boulot avec leurs enfants.
« J’avais besoin de reprendre une vie active, de réussir à sortir de la maison. Je me rappelle qu’au moment de partir à la première activité, ç’a été tellement difficile de mettre mes souliers! Mais c’était le pire moment. Après, le groupe nous nourrit. Ça nous permet de voir qu’on n’est pas seuls, même si on est pris dans notre solitude », indique Maryse aux côtés de sa belle Lily-Rose.
À d’autres parents qui éprouveraient des problèmes avec leurs enfants ou qui se sentiraient en déséquilibre, la maman qui a terminé son programme de deux ans recommande d’aller chercher les services de Parent’aise. Il y a aussi d’autres services dans la programmation jeunesse du CLSC pour aider les parents qui ont aussi besoin d’aide, mais avec une moins grande intensité de services.
« Parent’aise, c’est un service exceptionnel dont les intervenants sont vraiment là pour nous, pour nous aider, pour nous accompagner », ajoute-t-elle, rayonnante.
Pour plus d’informations, Il suffit de téléphoner à l’accueil psychosocial du CLSC en composant le 811, option 2.