
Une manifestation pour soutenir une élève intimidée au couteau à Alexander Galt
La mère de l’élève qui aurait été menacée sur le site de l’établissement a déposé une plainte au Service de police de Sherbrooke (SPS), qui a ouvert une enquête.
« Il y avait un garçon qui intimidait ma fille pendant la récréation en lui disant toutes sortes de mots méchants. Elle s’est plainte à un professeur et après, elle est allée voir l’élève pour lui demander de la laisser tranquille. Il a commencé à rire d’elle et il lui a répondu qu’il allait la tuer. Sans autre avertissement, il a sorti un couteau, il s’est approché d’elle et il a mis le couteau proche de sa gorge », explique la mère de la victime Sabrina Morency.
Un professeur serait alors intervenu et aurait confisqué le couteau à l’élève avant d’aller le ranger dans le bureau d’une personne absente. La jeune fille qui avait été menacée a été invitée à retourner en classe.
« Ma fille n’était pas capable ; elle avait peur. Ma fille m’a appelée. Elle est restée avec sa sœur jusqu’à ce que j’aille la chercher », raconte sa mère.
« Je suis bouleversée »
Mise au courant de ce qui s’était produit, la mère a aussitôt téléphoné au directeur de l’école, puis à la Commission scolaire Eastern Townships. Personne n’avait été mis en courant de l’incident.
« Je suis bouleversée de voir comment la situation a été gérée. Le système mis en place pour protéger les enfants a échoué. Ma fille s’est sentie en danger. Personne ne l’a protégée. D’autres enfants pouvaient être en danger », clame Mme Morency.
Depuis l’incident, la jeune élève n’est pas retournée en classe, sauf jeudi midi, en compagnie de sa mère, pour participer à la manifestation organisée par des élèves afin de la soutenir.
« Je n’en reviens pas que les élèves aient fait ça pour elle ! Même ceux qui ne la connaissent pas voulaient lui lancer le message d’être forte », clame Sabrina Morency.
Cette dernière n’a reçu aucune nouvelle de l’école ni de la commission scolaire depuis l’incident, mis à part d’une psychologue qui voulait offrir de l’aide à sa fille.
La Commission scolaire Eastern Townships n’a pas rendu les appels de La Tribune. Selon Radio-Canada Estrie, la direction de la commission scolaire a dit « prendre la situation très au sérieux » et confirme collaborer avec les policiers. Les procédures pour contrer l’intimidation ont été enclenchées.
« Tant que je n’aurai pas de nouvelles, je ne me sens pas en sécurité d’envoyer ma fille dans cette école », soutient Mme Morency.
