
Trousses médico-légales: « C’est gênant », admet François Bonnardel
En début de la semaine, TVA Nouvelles rapportait les propos d’une jeune femme de 18 ans qui racontait s’être rendue deux fois à l’Hôpital Fleurimont à la mi-septembre pour y subir la trousse médico-légale. Elle a subi un examen physique et s’est fait remettre différentes prescriptions, mais il a été impossible de procéder à la trousse médico-légale, faute d’une infirmière disponible pour s’occuper d’elle.
Le ministre Bonnardel a paru embarrassé lorsqu’il a été questionné sur ce sujet lors de son passage à l’hôtel de ville de Sherbrooke, vendredi matin. Malgré les difficultés vécues dans le réseau de la santé, il se dit d’avis qu’une telle situation n’aurait jamais dû se produire.
« C’est gênant, a-t-il dit. C’est gênant de voir, dans une société moderne comme la nôtre, qu’une jeune fille ne peut obtenir cette trousse à la suite de ce qui s’est passé », a dit le ministre pour ensuite viser directement les dirigeants du CIUSSS.
« Je pèse mes mots en vous disant que nos responsables, la direction, monsieur (Stéphane) Tremblay (président-directeur général du CIUSSS de l’Estrie-CHUS) en tête, doivent mettre tous les efforts afin que ça ne se reproduise plus jamais, jamais. Je sais que c’est difficile, mais c’est leur devoir et leur boulot de s’assurer qu’on puisse offrir ce service dans nos hôpitaux », a insisté François Bonnardel.
Une trousse médico-légale est un examen avec prélèvements qui peut servir à identifier l’agresseur et qui sert de preuve en cas de plainte. Elle doit être pratiquée dans les cinq jours suivant une agression sexuelle.
Ce ne serait pas la première fois que des victimes d’agressions sexuelles rencontreraient des difficultés pour compléter la trousse à Sherbrooke.
À l’Hôpital Fleurimont, c’est une équipe dédiée d’infirmières formées et volontaires qui peuvent faire passer la trousse aux victimes présumées d’agression.
Pour différentes raisons, au cours des derniers mois, les disponibilités de ces infirmières auraient été grandement réduites.
Face à la situation, la direction du CIUSSS de l’Estrie-CHUS a annoncé jeudi qu’elle a demandé la tenue d’une enquête interne afin de faire la lumière sur les circonstances entourant les procédures liées aux trousses médico-légales.