C'est ce qui ressort du rapport qui sera déposé à la Commission sur les soins de fin de vie au cours des prochains jours.
Parlons chiffres. Du 10 décembre 2015 au 10 décembre 2016, 27 personnes avaient reçu l'aide médicale à mourir. Cependant, dix personnes de plus avaient formulé le souhait de mettre fin à leur vie mais n'ont pu recevoir ce soin de fin de vie.
Pour l'année suivante, soit du 11 décembre 2016 au 30 novembre 2017, l'aide médicale à mourir a été administrée à 46 personnes. Quelque 23 personnes supplémentaires ont fait la demande mais n'ont pas pu recevoir l'aide médicale à mourir.
Dans tous les cas, les raisons évoquées pour ne pas offrir le soin sont soit que les personnes sont jugées inaptes, que les patients changent d'idée, qu'ils décèdent avant le soin ou que le patient ne satisfait pas tous les critères.
« C'est une loi jeune, et la population commence à avoir une meilleure compréhension de ce qu'elle offre », explique le Dr Stéphane Tremblay, directeur adjoint aux programmes de santé physique généraux et spécialisés du CIUSSS de l'Estrie-CHUS.
« On sent qu'il y a une tendance de fond : les gens souhaitent mourir à la maison, entourés de leurs proches. Mais on sent aussi qu'il y a une tendance à la stabilisation », indique le médecin.