
Renelle sur le chemin de Compostelle
Mme Anctil a toujours donné une place importante à la marche dans sa vie. « Beaucoup d’entrepreneurs se targuent d’arriver au travail à 6 h du matin et de quitter à minuit. Pour eux, c’est la réussite. Moi, je ne voyais pas ça comme ça. C’était important d’aller marcher tous les matins », explique-t-elle.
« Mes meilleures inspirations en affaires sont venues en marchant, poursuit Mme Anctil. Ça faisait comme un éclair. C’est une façon de recevoir une réponse à une question que je me posais. La marche a toujours été au centre du succès de ma présence en affaires. »
Dans toutes ces années, celle qui était à la tête de Rona ne s’est jamais lassée de la marche. « Je n’ai jamais réussi à me rassasier. Ce qui est le fun avec Compostelle, c’est que ce n’est pas une boucle, c’est une ligne droite. Je suis juste à la dixième de 44. En ce moment, je trouve que c’est un bonheur jour après jour », assure-t-elle.
Mme Anctil peut donc profiter du moment présent. « Depuis mon départ, je n’ai pas grand questionnement. Éventuellement, je veux me questionner par rapport à la suite de ma carrière ou de ma vie. Pour l’instant, je suis dans l’émerveillement. J’essaie d’être le plus réaliste face au bonheur et aux défis qu’on rencontre », analyse-t-elle.
Accompagnée de son ami Alain, Mme Anctil profite au maximum de son voyage. « Le vin est extraordinaire, tout comme les paysages. Pour l’instant, la température est pluvieuse et froide, mais les prédictions météorologiques indiquent que ça va s’améliorer », confie-t-elle.
Renelle Anctil s’offre tout de même un petit peu de luxe dans son voyage. Elle s’est permis de dormir à l’hôtel la nuit, ce qui lui permet de faire sécher ses vêtements après les journées de pluie. « Ce n’est pas un chemin de croix que je fais, indique-t-elle. Je veux seulement marcher dans la joie et dans le bonheur. La contemplation et l’émerveillement sont mes objectifs. »
La femme d’affaires a commencé à se préparer seulement un mois avant de partir. « On m’a conseillé de traiter mes pieds avec de la crème pour ne pas avoir d’ampoules. J’ai aussi fait des épisodes de marche avec un sac à dos de cinq kilos. Je n’ai pas grand-chose. »
Quelle est la suite pour Renelle Anctil? « J’avais interpellé pas mal de personnes qui connaissent un jeune avec une idée prometteuse et qui cherche un partenaire, mentionne-t-elle. Je ne veux pas faire de coaching, mais peut-être aider au niveau monétaire. »
« Je me suis rendu compte que je n’étais pas nécessairement prête à me relancer dans quelque chose de gros, continue-t-elle. Je ne sais pas si je vais rester à la retraite longtemps et je ne veux pas trancher la question. Je suis dans ma passion de la marche actuellement », résume-t-elle.