
Microrafale à Danville: «Fais ta valise, on sort d’ici» [PHOTOS]
« On était dans la maison vers 16 h 30, lorsque c’est arrivé, se rappelle M. Letendre. Le temps que l’arbre s’abatte sur la maison, ça a duré de 5 à 10 secondes, mais pendant ce temps là, la maison a branlé et le transformateur d’Hydro-Québec a explosé. Ça a fait un vacarme. J’ai dit : “ ça y est, la maison est finie, fais ta valise, on sort d’ici! ” À 15 h, on faisait le lit, et une heure et demie plus tard, il était couvert de l’isolant du grenier. »
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« Le trou sur le toit est rapidement devenu un ruisseau, ça a coulé à tous les étages, c’était vraiment impressionnant », continue M. Letendre, serein malgré la nuit mouvementée que lui et sa conjointe viennent de vivre.
Ils s’inquiètent surtout de faire les bonnes actions au bon moment, dans des circonstances aussi inhabituelles. « À qui on parle? On commence par quoi? On s’est aperçus, après recherches, qu’il fallait contacter Hydro-Québec en premier, et ensuite, on devait faire appel à des émondeurs. L’émondage a commencé à 21 h 30 hier soir, il fallait enlever du poids sur la structure », commente Mme Hazine Poisson.
Les deux propriétaires sont évidemment tristes pour l’arbre, qui avait d’ailleurs été approuvé par Hydro-Québec il y a deux ans selon M. Letendre, mais « tout ça n’est que du matériel », disent-ils. Les assurances s’en chargeront.
« Moi, j’ai une très bonne couverture, c’est ma maison qui n’en a plus! » raconte en riant un M. Letendre à la joie de vivre intacte devant sa demeure au toit défoncé.
Pour l’instant, ils ignorent si et quand ils pourront regagner leur habitation, mais ils bénéficient de beaucoup de support de la communauté. Alors que des citoyens sont venus leur offrir à boire et à manger, mardi soir, des amis se sont portés volontaires pour les héberger.
« Une catastrophe, ça ne se met pas à l’agenda, dit M. Letendre. On vit avec et la vie continue. On a des projets pour les prochaines semaines et ils ne changeront pas. »
« On n’est ici que depuis trois ans, précise Mme Hazine Poisson. On adore notre petite maison dans la prairie et on est très bien, mais ce n’est pas une demeure familiale à laquelle on aurait un énorme attachement. »