
Mi-Vallon serait prolongé en 2022
Le raccordement du boulevard du Mi-Vallon se ferait uniquement sur la portion sud du boulevard René-Lévesque. Le seul mouvement possible pour accéder à l’un ou l’autre des boulevards à leur intersection sera donc un virage à droite.
Selon une étude de circulation menée par la Ville, un raccordement permettrait de réduire la circulation de 200 véhicules par jour sur la rue Marcel-Marcotte et de 1500 véhicules par jour sur la rue Barton. Pour le carrefour giratoire de la rue Matisse, la réduction est évaluée à 800 véhicules par jour. Dans l’immédiat, l’impact serait mineur pour les rues Marini et Magnelli, mais le débit pourrait augmenter avec la densification sur le boulevard René-Lévesque. Une légère augmentation de la circulation est aussi prévue sur la rue Magloire.
Le boulevard Mi-Vallon serait forcément plus fréquenté, particulièrement dans la partie au nord de la rue Marini.
Alexandre Heimrich, ingénieur à la Ville de Sherbrooke, explique que le tracé du boulevard du Mi-Vallon devra emprunter une courbe pour éviter une zone protégée et assurer un raccordement sur la voie du sud du boulevard René-Lévesque. Le boulevard du Mi-Vallon tournera donc en direction de la rue Molinari. « On constate aussi qu’il y a un manque pour le transport actif sur Mi-Vallon, de même que pour le transport en commun. Nous pourrons réaliser des aménagements en même temps que les travaux pour la portion du prolongement. Nous devrons peut-être faire des travaux dans le terre-plein du boulevard René-Lévesque pour le raccordement des conduites. »
M. Heimrich ajoute que la priorité pour la construction de trottoirs dans le secteur de la rue Barton ne changera pas, peu importe le prolongement ou non du boulevard. « Nous en profiterons peut-être pour faire des mesures de mitigation liées à la vitesse, soit des avancées de trottoir. » De nouveaux trottoirs sont aussi prévus dans le futur dans les rues Marcel-Marcotte, Malherbe, Yamaska et Mégantic, pour des investissements d’environ 650 000 $.

Le directeur du Service de la planification et de la gestion du territoire, Yves Tremblay, précise que la Ville ne veut pas improviser dans ce dossier. « Nous ne voulons pas déplacer le problème, parce qu’il y a une école, des résidences unifamiliales, un parc, du transport actif. Il faut gérer tous les mouvements, mais c’est un défi à notre portée. »
Meilleur équilibre
Annie Godbout comprend qu’un meilleur équilibre dans la circulation découlerait du nouvel aménagement. « Pour moi, le design de la rue sera une condition importante pour que je donne l’aval à ce projet, pour qu’on considère l’ensemble des travaux. C’est important de planifier les aménagements physiques et de bonifier la sécurité du transport actif. »
Elle s’inquiète aussi que le boulevard du Mi-Vallon soit plus achalandé en raison du transit de ceux qui voudront passer du boulevard Bourque au boulevard René-Lévesque.
Caroline Gravel, directrice du Service des infrastructures urbaines à la Ville de Sherbrooke, admet que cet impact n’a pas été mesuré. « Nous croyons toutefois que peu d’automobilistes auront cette habitude. Nous pensons que les citoyens habitant à l’ouest du boulevard Mi-Vallon iront davantage vers la rue du Haut-Bois. »
La conseillère Évelyne Beaudin fait valoir que le budget de 1,5 M$ inclut 300 000 $ que la Ville aurait dépensés de toute façon pour le prolongement de la rue Molinari et que 500 000 $ sont calculés en raison d’un terrain que la Ville ne pourra pas vendre en bordure du boulevard René-Lévesque.
« Ce qui est bien avec ce projet, c’est qu’on aborde deux grandes préoccupations : la fluidité de la circulation et la sécurité des piétons et des cyclistes », a-t-elle ajouté.
Enfin, Paul Gingues s’est dit heureux de cette décision et se prend à rêver d’un prolongement semblable de la rue du Toulon vers le chemin Sainte-Catherine.
« On va vous faire rêver en 2021 à ce sujet », a promis Caroline Gravel.
La Ville pourrait devoir acquérir un terrain pour prolonger le boulevard Mi-Vallon.
En bref
Le raccordement des boulevards entraînerait une diminution du débit de circulation de
- 14 % au carrefour giratoire de la rue Magnelli
- 30 % sur la rue Barton
- 35 % au carrefour giratoire de la rue Matisse
et une augmentation des débits sur le boulevard du Mi-Vallon de
- 253 % au nord de la rue Marcel-Marcotte
- 31 % entre les rues Marcel-Marcotte et Marini
- 8 % au sud de l’intersection de la rue Marini
- 5 % au nord de l’intersection avec le boulevard Bourque