
Meurtre de Joël Mailhot : une pétition pour renforcer la sécurité dans les bars
« On veut que la loi change, explique la jeune femme de 17 ans, qui porte ce projet avec son frère Alexis. On veut qu’il y ait tout le temps quelqu’un de plus qui soit là. Parfois, juste qu’il y ait quelqu’un d’autre, ça peut empêcher des gestes. Et si la personne décide de poser les gestes quand même, il y a quelqu’un qui est là pour potentiellement changer la fin. »
Pour elle, cette mesure, qui impliquerait de ne jamais laisser un employé seul en poste, notamment en ajoutant un agent de sécurité, permettrait de protéger tant les clients que les employés. « Ce soir-là, il n’y avait que trois personnes dans le bar : mon père, l’agresseur et la serveuse. Si mon père n’avait pas été là ce soir-là, c’est la serveuse qui aurait été agressée. J’en suis à peu près certaine », déplore-t-elle.
Rappelons que Joël Mailhot est décédé de ses blessures après quelques jours de soins intensifs, à la suite d’une altercation de fin de soirée dans l’établissement de la rue Alexandre à Sherbrooke, le 17 août dernier. L’homme de 51 ans avait été retrouvé gisant au sol par les policiers après que la seule employée sur place eut composé le 911. Une accusation de meurtre au deuxième degré a été déposée contre Kevin Sanders, 25 ans, qui est pour le moment détenu.
Dans ses démarches, la jeune femme s’est d’ailleurs adressée à l’établissement où les tragiques événements se sont produits. « Je voulais avoir l’avis d’un bar. Ce qu’on m’a répondu, c’est que pour un soir comme celui-là, tant qu’à payer un deuxième employé, on va tout simplement fermer le bar », rapporte-t-elle.

Elle rapporte cependant que depuis, trois boutons « panique » reliés directement à la police ont été installés à des endroits stratégiques à la Taverne Urbaine. « Sauf que pour mon père, ça n’aurait pas changé grand-chose. La serveuse était déjà en train d’appeler la police quand ça s’est produit », analyse-t-elle.
Son frère a également entrepris d’interpeller la députée solidaire de Sherbrooke Christine Labrie. « Si on peut avoir son aide, ça nous aiderait beaucoup. Nous, même si toute la population signait, on ne peut rien faire », ajoute celle qui étudie actuellement au Cégep de Sherbrooke.
La pétition, qui porte le nom « Pour Joël », avait été signée près de 400 fois, lundi en fin d’après-midi.
Pour signer la pétition :