
Le propriétaire de la MMA se défend
« Il y a eu beaucoup de gens qui appelaient à ce que des gens – dont moi – subissent un procès et tout ça », a-t-il déclaré.
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Des délais nécessaires pour la voie de contournement
En effet, plusieurs ont affirmé, notamment des proches des victimes, qu’ils considéraient que les vrais responsables de la tragédie étaient les dirigeants de la MMA, et non pas ses employés Tom Harding, Richard Labrie et Jean Demaître, qui ont été déclarés non coupables de négligence criminelle causant la mort de 47 personnes relativement au déraillement et à l’explosion survenus à Lac-Mégantic en 2013.
« La police et les procureurs ont fait une enquête approfondie sur ce qui s’est passé, tout comme le [Bureau de la sécurité des transports du Canada] et ils ont conclu que [s’il] devait y avoir une poursuite, ce serait limité aux gens qu’ils ont poursuivis, et je ne peux rien dire d’autre que cela », a poursuivi M. Burkhardt.
Honni dès le départ
Celui-ci était l’ennemi numéro un des résidants dans les jours suivant la tragédie. Ses commentaires brusques et parfois insensibles avaient soulevé l’ire de la population.
Plusieurs se souviennent de la conférence de presse qu’il avait offerte à Lac-Mégantic, pendant laquelle il avait été hué par des résidants en colère.
M. Burkhardt a rappelé qu’il avait perdu ses investissements dans l’entreprise qui a fait faillite et qu’il s’était entendu pour régler à l’amiable une poursuite civile intentée contre lui – et ce, même s’il ne se sent pas personnellement responsable de la tragédie.
Il n’a pas voulu préciser combien il a versé dans le cadre de ce règlement à l’amiable.
« Tout ce que j’ai fait par rapport à cette compagnie a été d’essayer d’imposer des normes de sécurité plus strictes et plus solides. Et le fait que tout se soit effondré ce jour-là est horrible », a-t-il souligné, ajoutant que lui et tous les gens impliqués vivaient toujours avec le fardeau de ce qui est arrivé à l’été 2013.
L’enquête du BST sur le déraillement a toutefois contredit M. Burkhardt. Dans son rapport final, l’agence fédérale avait écrit qu’il existait « des lacunes importantes entre les instructions d’exploitation de la MMA et la façon dont se déroulaient les activités courantes ».