Incendies de forêt: Lebel-sur-Quévillon sur le qui-vive

Un avion de la SOPFEU

Alors qu’elle craignait d’être atteinte lundi par le feu, la municipalité de Lebel-sur-Quévillon, dans le Nord-du-Québec, peut souffler un instant. La température fraîche de la nuit dernière a permis de retarder l’arrivée des flammes aux portes de la ville de quelque 2100 habitants, mais la partie est loin d’être gagnée contre le sinistre.


« Le feu qui vient du Nord n’est pas encore arrivé; il est à dix kilomètres de la ville, mais il va finir par arriver. Le feu a pris dans la partie où il n’y avait pas d’arbres, ça l’a ralenti considérablement. Il devrait être moins fort que prévu », a indiqué le maire Guy Lafrenière lors d’un bref point de presse tenu mardi avant-midi.

Les services d’urgence peuvent par ailleurs retourner sur place pour combattre le brasier, a poursuivi le maire, qui s’est fait rassurant.



En outre, l’ampleur des incendies ne rend plus possible le partage d’avions-citernes entre Lebel-sur-Quévillon et la municipalité de Normétal, en Abitibi-Témiscamingue. Ce faisant, de nouveaux avions en provenance de Roberval, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, partaient en direction de la municipalité en avant-midi, mardi.

Le maire Lafrenière a également partagé l’optimisme des intervenants de la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU). « Avec la température plus fraîche de cette nuit et de celle de la nuit prochaine, les conditions météo sont favorables, ça aide le comportement du feu », a-t-il dit.

Un deuxième incendie menace la municipalité et l’usine Nordic Kraft, spécialisée dans les pâtes et papiers.

« La stratégie de la SOPFEU n’est pas d’éteindre le feu, mais de le rediriger vers l’autre feu, au Nord », a précisé le maire.

Les citoyens évacués de Lebel-sur-Quévillon sont actuellement accueillis dans les municipalités de Val-d’Or et de Senneterre.