
La Ville est prête au confinement
« Ce qui m’inquiète le plus, c’est notre économie. Je l’ai dit au directeur général ce matin. On se prépare, mais on ne sait pas à quoi exactement. Si on pouvait connaître la teneur de l’annonce un peu en avance, ça nous aiderait. Mais ce qui est important pour nous, c’est de pouvoir continuer à donner les services, à ne pas prendre de retard dans nos travaux. La santé doit passer avant tout », résume M. Lussier.
La Ville de Sherbrooke aura-t-elle besoin d’une aide financière supplémentaire du gouvernement pour traverser le potentiel confinement? « Je suis déjà prêt à agir. Je serai déjà au téléphone après l’annonce, si c’est ce qu’on pense, pour m’assurer qu’on ne nous laisse pas tomber. Il ne faut pas arrêter le momentum. »
Daniel Picard explique pour sa part que le plan de la Ville avait été déployé avec succès au mois de mars. « Nous étions devant l’inconnu, mais le plan a fonctionné parce que nous avons eu très peu de cas de COVID à l’interne. La plupart des cas de contamination étaient de source extérieure. Un nouveau confinement nous inquiète un peu, mais tous les employés qui le pouvaient étaient déjà en télétravail jusqu’au 11 janvier avant même les annonces du resserrement des règles sanitaires en décembre. »

La Ville s'adaptera
Les bibliothèques, les patinoires, le mont Bellevue devront-ils être fermés? « Pour le moment, il est difficile de répondre parce qu’on ne sait pas jusqu’où le gouvernement ira. On attend les détails des exigences et nous nous adapterons. Nous serons prêts. Ce que nous voudrons éviter, ce sera de faire des mises à pied. Nous nous attendons aussi à ce que le gouvernement nous laisse un délai pour nous adapter. Je vois mal comment on pourrait nous obliger à fermer les patinoires à moins qu’on veuille vraiment que les gens ne restent qu’à la maison. »
À l’heure actuelle, aucune mise à pied à la Ville ne serait liée à la COVID. Les employés qui sont sans travail sont, selon M. Picard, les saisonniers qui n’auraient pas de boulot à cette période-ci de l’année.
Le directeur général ajoute que la Ville a, selon lui, réussi à offrir un bon service dans les circonstances depuis le début de la crise. « Nous avons réussi à gérer et nous avons été relativement efficaces dans la mesure où les citoyens comprennent qu’on peut leur donner des services à distance. »
Comme le maire Lussier, il se dit davantage inquiet pour les conséquences économiques du confinement.