
La STS rappelle que le transport n’est pas gratuit
Il n’aura donc fallu que quelques semaines sans un contrôle serré des paiements pour que certains clients y voient un signe d’une certaine gratuité. « Une partie de la clientèle reste surprise de voir qu’il faut payer pour entrer dans l’autobus. Depuis le début de la pandémie, nous demandons aux gens d’avoir sur eux leur carte Vermeilleuse, le montant en argent pour le transport ou un jeton. Nous avions dit que nous ferions un contrôle pour nous assurer que les gens gardent l’habitude d’avoir un titre sur eux », explique Patrick Dobson, directeur général de la STS.
Avec l’installation de panneaux de plexiglas pour protéger les chauffeurs, il est maintenant possible, dans 15 % des véhicules, de monter par l’avant des autobus. Le chauffeur s’assure donc que le passager peut payer son droit de passage. « La grosse majorité des clients attendaient ça, parce qu’ils payaient déjà leur transport et ils se sentaient floués de voir que certains ne le faisaient pas. Il n’y a pas énormément de gens qui ne respectent pas les règles, mais il y en a et c’est dérangeant. Nous en voyons aussi qui n’ont pas changé le mois sur leur carte. »
Il arrive donc que des clients soient refoulés et doivent rester en bordure de rue. « Nous avons été tolérants, mais si nous faisons des passe-droits, c’est injuste pour ceux qui payent pour monter à bord. La majorité des clients collaborent, mais nous avons eu des épisodes où les chauffeurs se faisaient invectiver. »
Pour éviter les débordements, un superviseur suit parfois les autobus pour intervenir auprès des passagers. Un agent de Garda se rend aussi aux stations pour informer les passagers d’avoir leur titre de transport à proximité.
Les cloisons de protection permettant de monter à l’avant des autobus sont installées dans 15 % des véhicules, mais tous les véhicules en seront équipés d’ici deux ou trois semaines.
Rappelons par ailleurs que les transferts en papier ont été abolis et qu’il est nécessaire de posséder une carte Vermeilleuse ou une carte rechargeable Pratico pour obtenir un délai de transfert de 90 minutes entre deux autobus. Ces cartes sont gratuites pour un temps limité au centre administratif de la STS ou au point de services du centre-ville, dans les locaux de Limocar. Les usagers possédant des jetons pourront en transférer la valeur sur une carte Pratico.
M. Dobson rapporte par ailleurs qu’il est trop tôt pour établir la valeur du déficit généré par la pandémie, même si le maire Steve Lussier a déjà fait état d’un manque à gagner projeté de 4,6 M$. « Nous croyons que ce sera moins élevé que prévu puisque nous avons pu installer des cloisons et reprendre un service plus régulier. »
La STS a d’ailleurs amorcé des discussions avec l’Université de Sherbrooke à propos du tarif imposé pour le laissez-passer universel, d’autant que l’achalandage a diminué dans les derniers mois, pandémie oblige.
1er juillet
À noter que pour le 1er juillet, l’horaire du dimanche s’appliquera sur tout le réseau du transport en commun. Les bureaux administratifs de la STS seront fermés. Quant au transport adapté, il sera possible entre 8 h et minuit, mais la répartition prendra les appels entre 8 h et 12 h et entre 13 h et 16 h.