
La pénurie de main-d’œuvre, un incitatif au décrochage?
« Depuis une dizaine d’années, avec le projet PREE, on a réussi à faire passer le taux de décrochage de 30 % à 17,3 % (en 2015-2016). Cette année, on a remonté à 17,9 % (2016-2017, secteur public). C’est une légère hausse, mais c’est la première fois depuis de nombreuses années de notre travail collectif. Chez les filles, ça continue d’aller bien. Chez les garçons, on a vu une hausse marquée du décrochage l’an dernier. C’est difficile d’identifier une seule cause. Le décrochage est multifactoriel. Il n’y a pas une seule cause sur laquelle on peut mettre le doigt. Mais selon mon expérience terrain, ça ne serait pas étranger à la pénurie de main-d’œuvre. Ici en Estrie, on a tout près de 63 % de nos jeunes qui travaillent pendant qu’ils sont aux études, alors que la moyenne provinciale se situe davantage autour de 50 %. Environ 10 % des filles travaillent 15 heures et plus. Chez les garçons, c’est plus de 20 % qui travaillent plus de 15 h. Il y a là une piste à regarder », indique M. Gaudreau, directeur général de la Commission scolaire des Hauts-Cantons (CSHC), également père de six enfants.
Environ 30 % des postes disponibles ne requièrent aucune qualification, note M. Gaudreau, en citant des données de Services Québec. « Ça demeure attractif pour un jeune qui est sur les bancs d’école, pour qui ce n’est pas facile... »
Selon un sondage Léger mené auprès d’employeurs, 69 % des entreprises sondées affirment accorder une plus grande importance à la réussite éducative de leurs employés, mais seulement 31 % des répondants donnent systématiquement des encouragements à persévérer.
Plus de 350 activités seront organisées dans toute la région dans le cadre des JPS, qui se déroulent cette semaine.
Le lancement s’est déroulé à l’école secondaire Alexander-Galt, en présence du ministre des Transports, François Bonnardel, de même que plusieurs intervenants du milieu de l’éducation et du monde municipal. Le maire d’Asbestos, Hugues Grimard, a rappelé le rôle que peuvent jouer les élus et les municipalités pour soutenir la réussite scolaire des élèves. Ce dernier a raconté sur scène à Félix Mathieu, qui a animé l’événement sous forme de talk-show, que le fait d’être terrorisé par les exposés oraux pendant qu’il était aux études ne l’a pas empêché de faire ce qu’il souhaitait faire, c’est-à-dire devenir maire.
Même si la planification stratégique de la TECIE se termine en 2020, cette planification continuera d’être utilisée pour quelques années encore, a indiqué Marie-France Bélanger, coprésidente de la TECIE et directrice générale du Cégep de Sherbrooke, en soulignant que le plan de travail est ambitieux.
