
La liste d’attente des enfants de la DPJ a fondu
En cette fin du mois d’août, quatre mois après la crise soulevée par le décès d’une fillette à Granby, on dénombre 235 cas dans la liste dite de réception et traitement des signalements, explique le directeur de la protection de la jeunesse par intérim en Estrie, Alain St-Pierre.
En mai, alors que le Québec avait les yeux rivés sur la région en raison des déboires de l’organisation, on comptait 891 noms sur cette liste.
« Nous venons de faire une mise à jour. La liste d’attente a fondu. Il a fallu faire un virage marqué. Beaucoup de travail a été accompli », constate M. St-Pierre lors d’un entretien accordé à La Tribune.
« Nous avons procédé à une réorganisation du travail et à des embauches. »
Par exemple, on a eu recours à des employées enceintes et des personnes à la retraite pouvant donner un coup de main à certaines étapes du travail à accomplir. On a aussi demandé aux réceptionnistes de diriger les appels vers les bonnes ressources. On a pu ainsi faire baisser la pression sur le travail des intervenants sur le terrain, ajoute le directeur.
D’autres données sont aussi encourageantes. Par exemple, le nombre de jours d’attente sur la liste est passé de 39 à 33.
La liste d’attente des orientations à prendre, soit celle de la deuxième étape après celle du signalement, est passée de 481 à 399 cas durant la même période, renchérit Alain St-Pierre.
« La deuxième étape est celle où on prend une décision pour la sécurité de l’enfant », dit-il.
« Elle a fondu moins rapidement, car si celle de la première étape a baissé, il est normal qu’il y ait un impact sur l’étape suivante. »
Concernant l’embauche de personnel, la DPJ Estrie est à 80 pour cent de son plan d’effectif. Il reste donc six personnes à recruter. On voudrait arriver à n’avoir aucun enfant sur les listes d’attente, convient M. St-Pierre.
« Nous assistons à un accroissement de la clientèle en Estrie comme partout ailleurs au Québec », analyse-t-il.
La Presse indiquait mercredi matin que le nombre d’enfants en attente au Québec a bondi à la DPJ depuis six mois, passant de 3000 à 3500 enfants. Au début de l’été, la liste d’attente a même atteint 3800 cas, soit un sommet sans précédent.