Six nouvelles accusations contre le forcené allégué de Scotstown

Six nouveaux chefs d’accusations ont été portés par la Couronne à l’endroit de Germain Lemay.

Six nouveaux chefs d’accusations ont été portés par la Couronne à l’endroit de Germain Lemay, cet homme déjà accusé de port d’arme dans un dessein dangereux après une intervention du Groupe d’intervention tactique de la Sûreté du Québec dans le Haut-Saint-François mercredi dernier.


Il est maintenant accusé entre autres d’avoir proféré une menace de causer la mort aux premiers ministres Justin Trudeau et François Legault. Il est aussi accusé d’avoir proféré une menace de mort ou de lésions à «tout policier qui pourrait se présenter chez lui» et contre «un agent de la CNESST». Il aurait également menacé de «brûler, détruire ou endommager un bien meuble ou immeuble, soit un bureau de la CNESST», peut-on lire dans la dénonciation dont La Tribune a obtenu copie.

Germain Lemay, qui a quitté l’hôpital pour prendre le chemin de la détention cette fin de semaine, est aussi accusé d’avoir braqué une arme à feu sur un policier et d’avoir porté ou d’avoir eu en sa possession une arme dans un dessein dangereux. Il aurait également entreposé des armes à feu en contravention avec le règlement en vigueur.

Par ailleurs, les faits reprochés auraient été commis à Hampden, une municipalité située juste à côté de Scotstown dans le Haut-Saint-François. Les différentes menaces auraient été commises entre le 12 juillet et le 13 septembre sur les réseaux sociaux.

Pour la procureure aux poursuites criminelles et pénales au dossier, Me Geneviève Crépeau, ces chefs d’accusation envoient un message aux gens qui seraient tentés de menacer autrui sur les réseaux sociaux.

«On en voit de plus en plus. Et on voit des gens qui pensent que parce qu’ils sont derrière l’écran, ils sont protégés et peuvent dire à peu près n’importe quoi. Il ne faut pas oublier que les lois continuent de s’appliquer et des menaces, c’est une infraction criminelle. On peut être poursuivi même si c’est fait derrière un écran, sur les réseaux sociaux», estime-t-elle, ajoutant qu’au fil des années, de plus en plus de menaces faites sur internet finissent en cour criminelle.

En rappel

Le Bureau des enquêtes indépendantes serait intervenu mercredi dernier pour procéder à l’arrestation d’un individu dans une résidence privée du Haut-Saint-François. Un agent du Groupe tactique d’intervention aurait repéré le suspect armé par une fenêtre. Le policier aurait décidé de tirer sur l’accusé Lemay.