La population de Stoke et ses visiteurs avaient reçu ordre de rester à l’abri, mercredi soir, alors qu’un homme potentiellement armé et dangereux était recherché par les autorités.
Un peu avant 5 h jeudi matin, la Sûreté du Québec (SQ) a fait parvenir aux médias un avis de levée de l’alerte.
« Le suspect a été retrouvé et maîtrisé dans le secteur de Stoke par les policiers. L’enquête suit son cours et le suspect sera rencontré par les enquêteurs. (...) Le secteur est maintenant sécurisé et les citoyens confinés peuvent sortir de leur abri. Nous les remercions de leur collaboration », pouvait-on lire dans cet avis.
Dans le même document, les autorités promettent de livrer plus de détails ultérieurement.
Sur les écrans de télévision
Rappelons que la SQ avait lancé une opération dans le secteur mercredi soir en raison de la présence d’un individu possiblement armé.
Peu après 21 h, une alerte bilingue est apparue sur les écrans de télévision des téléspectateurs estriens et les téléphones cellulaires incitant les gens du secteur à se terrer dans leur résidence et à barrer les portes et fenêtres. L‘Alerte de menace imminente suggérait même de quitter le secteur s’il était sécuritaire de le faire.
On demandait de ne pas approcher le suspect si on le voyait, de ne pas tenter de l’intercepter et de téléphoner au 911.
Vers 22 h, la SQ a diffusé un avis de recherche pour retrouver Alexis Charland, 43 ans, de Val-des-Sources. Ce dernier, notait-on, pouvait se trouver dans le secteur de Stoke. Il se déplacerait à pied et pourrait être armé, précisait-on.
Alexis Charland avait été retrouvé la semaine dernière après avoir été porté disparu depuis le 5 mai. Selon la SQ, l’homme se trouvait Wemotaci, au nord-ouest de La Tuque, en Mauricie.
Dans un chalet
C’est vers 4 h du matin que le suspect a été retrouvé, mentionne Louis-Philippe Ruel, porte-parole de la SQ en Estrie. « Il se trouvait seul dans un chalet quand nous l’avons découvert. Il avait une arme longue avec lui, mais il n’a pas résisté à son arrestation. Il était entré dans le chalet par effraction », raconte M. Ruel.
« Il a été transporté à l’hôpital. C’est un homme qui a besoin de soins psychologiques. Il sera rencontré plus tard par les enquêteurs. »
Un appel d’un citoyen ayant aperçu un homme armé a été fait vers 15 h 30 mercredi après-midi. Des recherches ont été entreprises, mais c’est plus tard quand on a eu l’information que Charland manquait à l’appel qu’on a déclanché l’alerte de menace imminente.
Le niveau de dangerosité a monté d’un cran, confirme le policier relationniste.
« Il y a certains critères à respecter pour déclencher ce genre d’alerte, un peu comme l’alerte AMBER », explique-t-il.
« Nous cherchions un homme dans un grand bois. Ce n’est pas comme s’il se trouvait en plein coeur d’une ville. C’est pour cela qu’il y a eu un délai entre les deux. »
Louis-Philippe Ruel ne pouvait dire combien de policiers ont pris part aux recherches. Des membres du Service de police de Sherbrooke ont été appelés en renfort, dit-il.
« Il y en avait plusieurs sur le terrain », confirme-t-il sans pouvoir préciser le nombre.
« C’était un grand déploiement. »
La SQ a fait appel aux services d’un maître-chien pour pister le fugitif, ajoute-t-il. Le corps policier n’a pas eu recours à l’hélicoptère pour effectuer des recherches du haut des airs.
Selon les informations dont il disposait jeudi matin, Louis-Philippe Ruel ne pouvait dire si l’individu avait été aperçu par des citoyens du secteur de Stoke durant la nuit.