
Garderie illégale: les parents veulent des réponses de Luc Fortin
Accompagnés de leurs enfants, de la propriétaire de la garderie Mylène Blais ainsi que du maire de Compton Bernard Vanasse, un groupe de parents en colère sont allés exiger des réponses de la part du ministre Luc Fortin. Rappelons que la garderie a été déclarée illégale après qu’une plainte ait été enregistrée à son endroit et qu’une inspection ait révélé que l’établissement opérait sans permis depuis plusieurs années.
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La fermeture est un non-sens compte tenu de la situation exceptionnelle, explique Mylène Blais, propriétaire de la garderie. « Depuis ses débuts, j'ai agi en toute transparence et j'ai été de bonne foi. J'entends collaborer pleinement avec le ministère afin de mettre la garderie aux normes et trouver des solutions qui limiteront l'impact sur les parents et les enfants que nous aimons tant. J'interpelle donc le ministre de la Famille, Luc Fortin, à agir en faveur des familles de Compton. On veut une solution pour éviter la fermeture, ce qui ferait très mal aux parents et aux enfants.»
Le regroupement de parents souhaitait obtenir une dérogation de la part du ministère pour permettre à la garderie de jouir d’un délai afin de remédier à son statut légal. Impossible selon M. Fortin, car cela pourrait créer un précédent négatif. «C’est moi qui suis imputable si quelque chose arrive à un enfant», a expliqué le ministre. «Non seulement dans votre garderie, mais dans l’ensemble des garderies au Québec. Ça enverrait un message conflictuel aux autres propriétaires. Je suis donc désolé, et je comprends tout à fait ce que vous vivez en ce moment, mais mon travail est d’appliquer la loi en vigueur et d’assurer qu’elle soit respectée.»
Des places dans la MRC…mais pas à Compton
Les parents ont interrogé M. Fortin quant au nombre de places disponibles sur le territoire, eux qui ont fait des démarches auprès des autres garderies familiales présentes à Compton pour en venir à la conclusion qu’il n’y en a pas assez pour répondre à la demande. Selon leurs calculs, il manque une vingtaine de places dans le village pour accueillir les enfants gardés chez Cocorico.
Le ministre Fortin a maintenu que «la région est un territoire en surplus de place» selon le plus récent recensement effectué au printemps et que «la région doit voir sa démographie augmenter avant que le ministère délivre plus de permis», ce qui explique qu’il n’accordera pas de dérogation pour sauver la garderie. Les parents devront donc faire appel aux garderies des municipalités environnantes, ce qui va leur créer de lourds désagréments.
Repartis sans avoir obtenu les réponses désirées de la part du ministre de la Famille Luc Fortin, les parents gardent espoir et promettent de se battre jusqu’au bout pour sauver la garderie qui leur a rendu de précieux services au cours des 13 dernières années.
«On va continuer de se battre malgré le fait que le ministre ne veut pas nous accorder de dérogation. On a les parents, les enfants et tout le monde du village derrière nous. C’est une question de cœur plus que de papier», conclut avec optimisme la propriétaire Mylène Blais, malgré les réponses obtenues aujourd’hui.