
Dix éclosions en cours à l’hôpital Fleurimont
Les deux personnes décédées étaient des résidentes du CHSLD Argyll à Sherbrooke et de la résidence privée pour aînés Pinecroft à Magog.
Après les sommets de nouveaux cas atteints entre le 30 décembre et le 8 janvier, voilà tout de même la quatrième journée où les augmentations quotidiennes sont à la baisse.
La moyenne mobile des sept derniers jours en Estrie est passée à 113 nouveaux cas déclarés par jour. Il s’agit d’une nette diminution par rapport aux 133 quotidiens déclarés dans la semaine du 2 au 8 janvier.
En conséquence, le nombre de cas actifs a aussi diminué dans la région, passant de 1000 cas mardi à 981 cas ce jeudi.
« Il faut que ça continue », espère le Dr Alain Poirier, directeur de la Santé publique de l’Estrie.

Hôpitaux sous très haute surveillance
Cette tendance à la baisse des quatre derniers jours ne doit cependant pas être perçue comme un appel au relâchement des mesures sanitaires en vigueur, car la pression demeure très forte sur les hospitalisations au CIUSSS de l’Estrie-CHUS.
Le CIUSSS a dû mercredi augmenter sa capacité à recevoir des patients atteints de la COVID-19, passant de 74 à 79 lits disponibles. Jeudi, 73 personnes sont hospitalisées sur cette capacité de 79. Le service des soins intensifs a connu une hausse de trois personnes hospitalisées, atteignant pour la première fois 14 patients aux soins intensifs sur une possibilité de 25 lits.
Le CIUSSS se prépare activement pour être en mesure d’augmenter sa capacité d’hospitaliser des patients atteints de la COVID-19 de 50%, soit 111 patients en hospitalisations régulières et 37 aux soins intensifs.
La situation demeure notamment très difficile à l’Hôpital Fleurimont, aux prises depuis jeudi avec un dixième secteur en éclosion.
Toutes ces éclosions sont plutôt petites. Toutefois, chacune d’entre elles a pour conséquence que des employés s’absentent du travail, que l’état des patients déjà hospitalisés peut s’aggraver, qu’il faut augmenter le personnel afin de renforcer les mesures d’hygiène et de salubrité, le tout dans un contexte de pénurie de personnel sans précédent dans le réseau de la santé et des services sociaux.

Les RLS presque égaux
Tous les réseaux locaux de services (RLS) de l’Estrie ont un nombre similaire de cas actifs au prorata de leur population, avec le RLS de la Haute-Yamaska est en tête, et celui de la Pommeraie ferme la marche.
Il s’agit d’une situation plutôt exceptionnelle depuis le début de la pandémie puisque la répartition des éclosions et des agrégats actifs a beaucoup varié durant la pandémie, ce qui avait par exemple mené le RLS d’Asbestos à devenir pendant quelques jours le RLS du Québec avec le plus haut taux d’infections actives en novembre dernier.