
Déficit budgétaire : « Des prévisions basées sur des éléments incertains »
Rappelons que le gouvernement Legault promet qu’il n’y aura pas d’augmentation des taxes et impôts pour les Québécois et qu’il n’y aura pas non plus un retour à l’austérité, malgré la pandémie et ses conséquences négatives sur les finances de la province.
« Il est question de dépenses plus élevées, d’une baisse du PIB de 6 %, d’une hausse des revenus de 1,2 %. Mais le levier avec lequel on espère se sortir de cette situation est le renchérissement des transferts fédéraux et, je répète, cet élément est accompagné de gros points d’interrogation, car aucune entente n’a été conclue en ce sens », note M. Delorme.
« On parle de transferts fédéraux en santé qui augmenteraient de 22,2 % à 35 %. Bonne chance. On sait très bien que tout ce qui touche les transferts entre le fédéral et le provincial est hautement politique et le contexte financier du gouvernement fédéral est déjà lui aussi problématique », renchérit le chercheur.
« Il y a peu de chance que ces prévisions se réalisent », résume-t-il.
Peu de détails sont fournis sur l’autre espoir du gouvernement provincial. « On parle d’augmenter le potentiel du Québec. Oui, mais comment? Rien n’est précisé », mentionne M. Delorme qui par ailleurs constate que l’investissement dans le plan vert est « assez faible ».
« On parle de 300 millions de dollars. Je pense que les écologistes seront déçus. Je m’attendais à un peu plus que ça », conclut-il.