
Besoin criant de bénévoles au Club des petits déjeuners
À l’école LaRocque, le service est offert depuis environ cinq ans. Entre 60 et 75 élèves viennent les matins de semaine commencer leur journée en déjeunant à l’école. L’établissement cherche activement un bénévole en chef. Tous les matins du calendrier scolaire régulier, il supervise l’équipe de bénévoles pour assurer le service du petit déjeuner à tous les enfants inscrits. Ses fonctions vont de l’encadrement des enfants en passant par la gestion de l’équipe des bénévoles à la facturation et la gestion des paiements.
« Si on ne réussit pas à trouver quelqu’un, on va devoir annuler ou retarder le service du Club des petits déjeuners (...) On a un petit stress de savoir si on va trouver quelqu’un à temps pour accompagner les élèves à la rentrée », commente Mme Bernard, qui souligne toute la reconnaissance des enfants qui viennent déjeuner le matin.
À l’école Jean XXIII, l’équipe a son bénévole en chef... mais elle recherche toujours des bénévoles pour aider celui qui coordonne le tout. « C’est un besoin de tous les instants, c’est un enjeu », indique Marie-Pierre Tardif, directrice de Jean-XXIII. Dans son établissement, les bénévoles s’activent grosso modo à compter de 6 h 50 et le repas est servi vers 7 h 30; ils terminent après le repas.
Mme Tardif était à la direction de l’école LaRocque avant d’arriver à Jean-XXIII : il a toujours été difficile de trouver des bénévoles.
La directrice souligne que la plage horaire n’est pas toujours attrayante. « Ça nous prend des lève-tôt et avec une certaine assiduité », note Mme Tardif.
« C’est la fidélisation qui est parfois plus complexe », dit-elle en soulignant qu’elle reçoit parfois l’aide ponctuelle de stagiaires. Le Club répond néanmoins à plusieurs besoins, au-delà du besoin fondamental de nourrir les enfants, fait-elle valoir.
« C’est toute la dimension sociale et toute une sorte de vie familiale qui s’installe (...) C’est une façon d’entrer à l’école de façon positive. »
« Il reste que c’est une expérience extrêmement positive que d’être bénévoles auprès de ces petites bouches », note Mme Tardif.
L’école primaire des Quatre-Vents et l’école internationale du Phare comptent aussi des Clubs des petits déjeuners. Dans l’école secondaire, les adolescents peuvent donner un coup de main.
L’Estrie n’est pas seule à faire face à ce manque de bénévoles.
« Toutes les organisations sont toujours à la recherche de bénévoles. Depuis deux ans, c’est pas mal plus difficile », commente Josée Dupuis, coordonnatrice du Club des petits déjeuners pour la région estrienne.
La pénurie de main-d’œuvre qui fait les manchettes presque quotidiennement pourrait-elle avoir un impact sur ce recrutement plus difficile? « D’après nous, oui. Plus les gens sont sur le marché du travail, moins ils sont disponibles. »