Guy Carpentier, président du SEM-CSQ, est conscient que le vote de grève a été adopté avec un pourcentage moins élevé que dans les autres syndicats qui se sont prononcés jusqu’à présent.
« [Dans] la majorité des autres accréditations, le taux d’insatisfaction est beaucoup plus élevé. On parle plus de 90% ou 95%. Nous, ce qui est arrivé est surtout concernant les salaires. On parle de journées de grève, donc on touche au portefeuille des membres. J’avais beaucoup d’insatisfaction par rapport à ça. »
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Alors que les négociations avec le gouvernement avancent au compte-gouttes, selon M. Carpentier, l’enjeu principal pour les employés manuels est le salaire. « Il y a beaucoup de mécontentement par rapport à l’augmentation de 30% des députés. »
Pour la suite des choses, Guy Carpentier explique qu’ils suivront les résultats des votes de grève des différents syndicats faisant partie du front commun du secteur public. « Jusqu’au 13 octobre, toutes les accréditations procèdent à leur vote. [...] Après, tous les syndicats vont se rencontrer. Ensuite, on va décider de moyens de pression plus lourds. »
Avant de déclencher une grève générale illimitée, des séquences de grève peuvent survenir, explique M. Carpentier.
« Si on se fie aux votes qui entrent, il va y avoir plus d’actions en novembre, c’est certain »
— Guy Carpentier, président du Syndicat des employés manuels du soutien scolaire de Sherbrooke
Le maintien de la prime de 10% pour les ouvriers spécialisés est également au cœur des négociations, explique-t-il. « On a une quinzaine d’ouvriers spécialisés qui ont cette prime d’attractivité et de rétention pour qu’ils demeurent au centre de services scolaire. La différence salariale entre quelqu’un qui travaille au privé et au centre de services est énorme. On parle d’environ 15$ de l’heure de différence. C’est beaucoup. »
Le Syndicat des employés manuels du soutien scolaire de Sherbrooke, qui compte 113 membres réguliers, représente les employés de la conciergerie ainsi que des ouvriers spécialisés comme des électriciens, des plombiers, des menuisiers, des mécaniciens, des peintres ou des camionneurs.
Les enseignants de l’Estrie se prononceront sur la question mercredi soir.