Anabelle Guay terminera sa Grande Traversée à la fin du mois d’août

Anabelle Guay avait été photographiée par un capitaine avant qu'elle ne soit secourue par la Garde côtière canadienne.

Malgré son rapatriement en mer la semaine dernière, Anabelle Guay ne lance pas la serviette. La jeune aventurière terminera à la fin du mois d’août son périple amorcé en juin dernier autrement qu’anticipé.


Afin de terminer son expédition reliant l’Estrie aux Îles-de-la-Madeleine, la jeune femme ramera une distance d’environ 20 à 30 miles nautiques à partir du large des Îles-de-la-Madeleine jusqu’à la terre ferme à la fin du mois d’août.

Initialement, la traversée à la rame entre la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine était de 120 miles nautiques. « Dans le but de terminer en beauté la traversée et l’expédition au complet, mon bateau va être remorqué aux Îles-de-la-Madeleine, on va m’emmener au large et je vais terminer l’aventure à la rame. »

À l’heure actuelle, il est impossible pour Anabelle Guay de prédire le temps nécessaire pour cette dernière étape. « C’est vraiment la météo et le vent qui vont nous le dire. Ça va prendre le temps que ça va prendre. Rendu là, je n’ai plus de contrôle. J’ai bien appris que je dois m’incliner devant la météo. Mais assurément que j’ai hâte de retourner sur mon bateau. »

Anabelle Guay lors d'un entraînement en Gaspésie, en vue de son départ vers les Îles-de-la-Madeleine.

L’idée de repousser d’un an la traversée à la rame ne permettait pas à l’aventurière de boucler son projet. « De terminer d’une autre manière, c’était super important. [...] Une aventure, c’est plein d’imprévus. Évidemment, ce n’est pas ce que j’aurais souhaité, mais dans le but de terminer et de boucler la boucle en beauté, je me devais de retourner sur mon bateau », ajoute-t-elle.

Rapatriement en mer

Mercredi dernier, la jeune aventurière a été rapatriée d’urgence par la Garde côtière canadienne alors qu’elle réalisait la traversée à la rame entre Forillon et les Îles-de-la-Madeleine. C’est à Shippagan, au Nouveau-Brunswick, qu’elle a été rapatriée par bateau pour des raisons de sécurité. Avant d’être secourue, Anabelle Guay a chaviré deux fois.

« Ça va bien. Je suis de retour sur pied après toutes ces émotions. Je regarde vers l’avant. »

—  Anabelle Guay

Dans les derniers jours, son bateau a été réparé. Son transport vers les Îles-de-la-Madeleine débutera prochainement. Au moment où la Garde côtière a rapatrié la jeune femme, les conditions météorologiques ne permettaient pas de remorquer son bateau. Il avait donc été laissé en mer. Son bateau a été retrouvé, très tard mercredi soir, près du lieu où elle avait été secourue par la Garde côtière canadienne. L’embarcation s’était finalement échouée sur les plages non loin du lieu où elle a été rapatriée.

« De voir que l’embarcation était saine et sauve malgré tout ce qui aurait pu arriver, c’était comme un cadeau de la vie », lance-t-elle.

La Sherbrookoise de 23 ans a dû composer avec des conditions météorologiques très difficiles dès son départ en mer.

Anabelle Guay a quitté l’Estrie le 18 juin dernier à vélo afin d’entamer sa Grande Traversée. Elle a parcouru les 750 kilomètres séparant Sherbrooke et le mont Albert en Gaspésie. Elle a ensuite marché 250 kilomètres à travers la Gaspésie pour se rendre jusqu’à Forillon.