Le projet signé par le Groupe Innoplex est en chantier. Le directeur général de l’entreprise, Georges Bou Chaaya y travaille «depuis plusieurs années». Il estime que le chemin Duplessis «est une belle localisation pour un projet comme ça».
«Nous sommes près des services et de la rue King. Il y a une épicerie à côté et c’est situé près de l’hôpital», argue-t-il.
À part le gym et le stationnement sous-terrain, la résidence n’offrira pas de services. «C’est pour des résidents autonomes. On n’aura pas de services médicaux ni de nourriture», explique M. Bou Chaaya, ajoutant que la grandeur des appartements variera entre le studio et le cinq pièces et demi.
«Le prix des loyers sera grosso modo dans les valeurs du marché», explique le directeur général du Groupe Innoplex, précisant que le projet sera terminé en 2025.
Il mentionne également que des arbres seront replantés et que le terrain allait être réaménagé au terme du projet.
Pas de communication
La conseillère du secteur, Danielle Berthold, déplore le manque de communication avec le promoteur dans le dossier.
«Quand Innoplex est arrivé aux services de la ville avec son projet, il était en règle partout, raconte-t-elle. On ne l’a pas vu au comité consultatif d’urbanisme d’arrondissement, on n’a pas pu mettre de conditions quant au rasage des arbres et au dynamitage. Je n’ai aucune idée de quoi la bâtisse aura l’air et je n’ai aucun contact avec le promoteur. Vraiment, c’est une belle façon de collaborer. Je suis bien contente», lance ironiquement la conseillère municipale.
M. Bou Chaaya confirme qu’il n’a pas averti les élus de son chantier. «On a travaillé selon les règles du zonage actuel. On a respecté les règles, assure-t-il. On n’était pas au courant qu’on devait discuter avec elle. [...] On peut parler avec elle, mais tout est planifié pour qu’on puisse faire le projet selon les plans et devis et selon les permis qui ont été donnés», décrit-il.
La conseillère n’a pas contacté Innoplex non plus. «Je n’ai pas à courir après eux, estime-t-elle. C’est à eux, s’ils veulent faire du bon voisinage, ils auraient dû nous le dire. De toute façon, on les a déjà rencontrés : ils avaient parlé de plein de projets, mais pas de celui-là. C’est quand même bizarre!» dit-elle, qualifiant cette manœuvre du promoteur comme étant «un peu sauvage».
M. Bou Chaaya, lui, rétorque qu’il est «toujours là pour discuter». «Ça nous fait plaisir de le faire avec tout le monde, assure-t-il. Ce n’est pas notre but d’attaquer. On n’a pas eu l’information qu’il fallait la contacter ou qu’elle aimerait nous parler. On est toujours là pour travailler avec tous les intervenants. Ça fait des mois et des mois qu’on travaille avec la Ville pour avoir nos permis. On a quand même déboursé plusieurs centaines de milliers de dollars sur les plans avec des professionnels.»
Danielle Berthold a demandé aux services d’avertir les élus la prochaine fois qu’une situation semblable surviendrait.