Lors de l’annonce d’un coup de pouce financier du gouvernement fédéral, ce mardi à Sherbrooke, l’équipe d’Imeka a en effet affiché la prochaine étape qui se présente à elle. Après des années de recherche pour développer un outil d’imagerie cérébrale alimenté notamment par intelligence artificielle, l’entreprise souhaite maintenant le faire entrer directement dans les cliniques médicales pour une utilisation concrète.
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Pour passer de la recherche en industrie à l’échelle du patient, le saut vient toutefois avec d’importantes approbations réglementaires à obtenir, normes à respecter et codes à clarifier. Tous ces obstacles à franchir et le projet de commercialisation représentent un effort de 1,1 M$ pour Imeka, a indiqué M. Bélanger. L’aide annoncée mardi par Développement économique Canada pour les régions du Québec prend la forme d’une contribution remboursable de 250 000 $.
En se spécialisant dans la cartographie de l’intégrité de la matière blanche du cerveau, Imeka vise avec l’outil Advanced Neuro Diagnostic Imaging, ou ANDI, à offrir un portrait plus précis pour diagnostiquer ou mesurer l’étendue de certaines maladies, notamment l’Alzheimer, la sclérose en plaque ou bien les commotions cérébrales, encore très mal détectées et classifiées, explique Jean-René Bélanger.
Et pourquoi viser les États-Unis? Tout simplement parce que le marché est plus grand et plus lucratif, ce qui est nécessaire pour le déploiement du projet. « C’est logique, on se fait les dents aux États-Unis, mais évidemment on souhaite revenir mieux outillés au Canada ensuite » pour offrir la technologie aux patients d’ici, a décrit le président d’Imeka.
Remaniement imminent à Ottawa
Le caractère innovant et la croissance attendue de l’entreprise sherbrookoise ne font aucun doute pour la députée fédérale de Sherbrooke, Élisabeth Brière, présente pour l’annonce. Entre trois et cinq emplois seraient créés à court terme chez Imeka.
Lorsque ses fonctions à la Chambre des communes ont été nommées, la députée a glissé à la blague qu’elles étaient en vigueur au moins « jusqu’à demain », une référence évidente au remaniement envisagé ces jours-ci à Ottawa. La Tribune lui a demandé après la conférence à quels genres de changements elle pouvait s’attendre. « Je pense que je vais rester secrétaire parlementaire, mais peut-être pas à la santé mentale et aux dépendances », a-t-elle supposé. La ministre associée à cette charge, Carolyn Bennett, est en effet pressentie pour perdre son ministère, ce qui pourrait amener quelques changements connexes.