Cette étape supplémentaire viendrait avant la décision du comité de démolition, qui aurait ainsi la possibilité d’avoir le pouls citoyen. La conseillère Fernanda Luz, qui siège au comité, a d’ailleurs salué cette nouveauté, jugeant pertinent pour les élus d’être « alimentés » avant de trancher un dossier.
La révision proposée était attendue afin de se conformer à un projet de loi adopté à Québec, mais la Ville de Sherbrooke a choisi de profiter de l’occasion pour aller plus loin que les exigences provinciales minimales, a présenté jeudi à l’hôtel de ville Suzanne Bergeron, urbaniste au Service de la planification et de la gestion du territoire.
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Élargir la couverture
Elle a notamment donné aux élus la définition d’une nouvelle catégorie créée par la Ville, les « immeubles d’intérêt », qui vient élargir le nombre de bâtiments couverts par le règlement de démolition. Même sans la reconnaissance officielle d’un « immeuble patrimonial », les bâtiments construits avant 1940 se retrouvent en effet automatiquement dans cette catégorie, ce qui représente un ajout considérable.
Autre nouvelle modalité prévue dans la réforme, des « garanties financières » seraient exigées de la part des propriétaires qui demandent une démolition, par exemple pour éviter que quelqu’un puisse « démolir pour laisser un terrain à l’abandon », a précisé Geneviève La Roche, la présidente de la commission de l’aménagement du territoire.
L’obligation de fournir une « étude patrimoniale » lors d’une demande de démolition devrait également devenir la norme.
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Tous ces changements devront être approuvés dans les prochains mois par le conseil municipal avant d’entrer en vigueur. La recommandation de la commission de l’aménagement du territoire adoptée jeudi a été unanime.
En parallèle, la commission planche également sur sa prochaine priorité : le règlement sur la salubrité, l’entretien et l’occupation des bâtiments, qui pourra donner à la Ville « d’autres leviers pour intervenir » sur le patrimoine bâti, a mentionné Mme La Roche. Elle avait récemment ciblé l’utilité de la démarche pour aborder des dossiers comme ceux du 2 Wellington Nord, où les réparations se font d’ailleurs toujours attendre.