Ce nouveau programme propose un microprogramme de professionnalisation en enseignement ainsi qu’un certificat.

« L’idée est de stimuler l’envie de se professionnaliser et de se former des personnes qui sont en emploi », souligne la vice-doyenne à la formation continue et aux études supérieures de la Faculté d’éducation, Nancy Granger. Elle explique que les programmes existants sont difficiles d’accès notamment en raison de leur formation antérieure. « Leur statut d’emploi leur laisse trop peu de disponibilité pour pouvoir intégrer un programme régulier de formation en enseignement », ajoute-t-on par communiqué.

Une école d’été accueillera les premiers étudiants de ce programme. Ce sont les centres de services scolaires qui identifieront et recommanderont à l’UdeS les futurs étudiants. « On a un espoir de rejoindre 240 personnes pour l’été », explique-t-elle en entrevue téléphonique avec La Tribune.

Admission

Pour être admise dans ce parcours, une personne doit respecter les critères d’admission d’un baccalauréat en plus d’être à l’emploi d’un centre de services scolaire. Elle doit déjà avoir eu deux contrats d’au minimum 40 % dans les écoles. « On veut des gens qui ont commencé et qui veulent s’engager », souligne Mme Granger.

Le microprogramme permettra aux étudiants d’assimiler les « fondements et les pratiques d’intervention essentiels » au travail d’enseignant. À la fin du certificat, les diplômés auront acquis de meilleures connaissances à propos de stratégies pédagogiques et didactiques, soutient l’UdeS.

Au terme du programme, l’étudiant ne sera pas légalement qualifié. « Les 30 premiers crédits sont professionnalisants. Nous sommes en train de finaliser un autre tronçon en collaboration avec le ministère [de l’Éducation] pour permettre que ces personnes continuent. Ça pourra devenir qualifiant. Comme le projet de loi 23 n’est toujours pas passé et qu’il y a plusieurs discussions, nous préférions commencer par une formation de professionnalisation. On va voir par la suite comment on va attacher les fils pour qu’elle devienne qualifiante », évoque Mme Granger.

Les étudiants du Parcours PROF devront à un moment dans leur cheminement réussir le Test de certification en français écrit pour l’enseignement (TECFÉE). « On ne sait pas ce qui va changer avec le projet de loi 23. On va s’adapter en temps et lieu. L’objectif est la rigueur et la qualité, mais en le faisant autrement », ajoute-t-elle.

Cette formation « inédite » mise sur la conciliation entre le travail, la famille et les études, indique l’UdeS.

Les enseignants du primaire, du secondaire et en adaptation scolaire et sociale étudieront ensemble. « Le Parcours PROF constitue un moyen d’accroître le niveau de compétence des personnes déjà engagées et désireuses de contribuer en enseignement afin de les soutenir dans leur démarche de professionnalisation », souligne dans un communiqué la professeure et doyenne de la Faculté d’éducation, Anne Lessard.

Des rencontres d’information seront organisées dans les prochains jours avec les candidats et les gestionnaires des centres de services scolaires.