Ce propriétaire, Anahid Hospitality Management, dispose maintenant de 90 jours pour procéder à des travaux de réhabilitation, à défaut de quoi il s’expose à des recours de la Ville.
La procédure a été signifiée par la Ville en séance publique lundi.
Plus précisément, les élus ont entamé les démarches relatives aux avis de détérioration prévues à la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme et à la réglementation municipale pour que cesse la détérioration des immeubles 3a, 5a et 10 situés au 160, rue Principale Est.
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Préoccupation
Ces immeubles sont les plus près du pont de la Principale Est et leur état préoccupe les membres du conseil et les équipes de la Ville depuis plusieurs mois, a mis en contexte la mairesse Nathalie Pelletier.
« On a adopté cette résolution-là pour s’assurer que les choses bougent », dit-elle, tout en soulignant que des démarches avaient aussi été entreprises par le propriétaire récemment.
« Il va y avoir des rencontres avec nos équipes, annonce Mme Pelletier. Nous, évidemment, on va être très ouverts s’il y a un projet, parce que c’est tout ce qu’on veut. »
« Avec cet avis-là, on dit il faut que ça bouge, sinon on va prendre les moyens pour que la détérioration cesse. »
— Nathalie Pelletier, mairesse de Magog
Rappelons que ce qu’on désigne comme le complexe du textile à Magog compte trois propriétaires distincts.
La plus grande partie du complexe qu’on désigne comme l’ancienne CS Brooks appartient au Groupe Custeau depuis 2021. Le promoteur sherbrookois a d’ailleurs dévoilé son ambitieux projet de réfection il y a un peu plus d’un an.
Ce qui était auparavant les bureaux administratifs de la CS Brooks sont quant à eux la propriété de l’architecte Sylvain Pomerleau qui occupe les lieux depuis 2008 avec quelques autres entreprises et caresse d’autres projets de réfection.
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Anahid Hospitality Management, une entreprise d’Halifax, est pour sa part propriétaire de l’ancienne filature Difco depuis 2011. Des travaux de démolition ont eu lieu en 2020, mais cette portion du site semble désormais laissée à l’abandon, ont souventes fois déploré des citoyens préoccupé par l’avenir de ce vaste complexe industriel au cœur du quartier des Tisserands.
Un nouveau projet de revitalisation?
À la séance du conseil lundi soir, on a expliqué que depuis l’été 2022, la Ville avait requis du propriétaire de l’ancienne Difco qu’il effectue des travaux de sécurisation de ses bâtiments, mais que rien de cette nature n’avait été fait.
En début de 2023, le propriétaire aurait également adressé une demande de démolition pour plusieurs de ses bâtiments, que la Ville a refusé parce que cela ne respectait pas ses exigences en matière de démolition, a expliqué la conseiller du district 8 Jacques Laurendeau.
À l’été, la Ville a procédé à une inspection en règle du site pour conclure que certains bâtiments étaient dans un état de dégradation important et qu’il fallait agir pour sécuriser les lieux et pour stopper cette détérioration sans délai.
Certains bâtiments de l’ancienne Difco, il faut le rappeler, font partie de l’inventaire patrimonial de la ville puisqu’ils témoignent de son passé industriel.
Selon les élus, Anahid Hospitality Management aurait récemment mandaté un urbaniste pour étudier le dossier et « il manifeste une intention concrète de revitaliser le site », a rapporté M. Laurendeau, en souhaitant que cette étude de faisabilité soit examinée rapidement.
« En tout cas nous on ne lâchera pas, termine Mme Pelletier. On va continuer de garder tous les pouvoirs qu’on peut avoir pour que le dossier avance. »