D’abord sur la page Facebook de la Ville lundi puis en séance du conseil municipal mardi soir, les autorités ont demandé aux citoyens de ne pas mettre ces matériaux dans le bac de recyclage puisqu’ils endommagent les équipements du centre de tri.

«On pense que c’est quelqu’un qui est bien intentionné qui ramasse des clous le long de la voie ferrée et qui les met dans le bac de récupération», a expliqué le directeur général de la Ville, Jean Marcoux.

«Mais le fer ne va pas dans ce bac et ç'a comme conséquence que notre partenaire, Récupération Frontenac, reçoit ses morceaux de fer et que ça brise ses équipements.»

À savoir comment et pourquoi ces clous sont laissés à l’abandon dans l’emprise de la voie ferrée, la question restait entière cinq jours après que la situation eut été signalée à la Ville par l’entreprise de recyclage.

Car en plus d’alerter ses citoyens, la Ville a évidemment interpellé le propriétaire de la voie ferrée, le Canadien Pacifique, à la fin de la semaine dernière, pour savoir pourquoi ce matériel avait été laissé à la traîne le long de la voie ferrée.

La Ville n’avait toujours pas obtenu de réponse à cette question mardi soir, a indiqué M. Marcoux.

«J’ai marché à peine 30 pieds (10 mètres) dans le centre-ville et j’ai trouvé une dizaine de morceaux», a-t-il aussi précisé, en montrant un clou et une autre pièce de fer de taille semblable tirés de sa récolte.

«On veut intervenir auprès du CP pour qu’ils ramassent ces choses-là qui peuvent être dangereuses, entre autres pour les enfants.»

«Ce n’est pas normal qu’il y ait autant de clous sur le bord du chemin, a renchéri la mairesse Julie Morin. On n’a jamais vu ça avant et je ne sais pas non plus si c’est le cas sur le tronçon dans d’autres municipalités. Nous on a agi rapidement considérant que l’impact sur l’entreprise de recyclage est assez grand.»

Du côté du Canadien Pacifique, au moment de mettre en ligne cette nouvelle, on n’avait pas non plus répondu aux questions de La Tribune sur les raisons qui expliqueraient la présence de ce matériel de construction ferroviaire abandonné à proximité des rails.

Par courriel, Patrick Waldron du Canadien Pacifique and Kansas City Railway (CPKC) s’est borné à dire que l’entreprise avait discuté avec la Ville de ses préoccupations concernant le ramassage et l’élimination de ces «vieux matériaux de construction par des inconnus».

«Au cours de la Semaine de la sécurité ferroviaire, le CPKC rappelle aux résidents que l’emprise et l’infrastructure ferroviaires sont des propriétés privées et qu’il est illégal et dangereux d’y accéder», a toutefois pris soin d’ajouter M. Waldron.

La 20e édition de la Semaine de la sécurité ferroviaire est en cours jusqu’à dimanche.