L’engagement phare de cette politique vise la construction de 220 nouveaux logements par année d’ici 2030, soit 100 de plus que la moyenne annuelle des sept dernières années.
La Ville se fixe aussi comme objectif de mettre en place des mesures pour qu’au moins 20 % des nouveaux logements locatifs soient de catégorie abordable.
«Nous avons élaboré notre politique afin de faire face à la crise du logement qui sévit partout dans le monde, et Magog n’y fait pas exception», a mis en contexte la mairesse Nathalie Pelletier.
Pour atténuer les enjeux qui découlent de cette crise, Magog soutient avoir repensé les façons de développer son territoire, indique-t-elle.
«Les quartiers de maisons unifamiliales sur de grands terrains feront toujours partie du paysage magogois, mais il ne s’agit pas du modèle de développement souhaité pour l’avenir. Nous avons l’intention de renverser cette tendance.»
— Nathalie Pelletier, mairesse de Magog
De plus, pour s’assurer qu’une partie de l’offre en nouveaux logements soit offerte à un coût accessible, la Ville a annoncé du même coup lundi soir son intention d’adopter dans les prochaines semaines un règlement relatif à l’amélioration de l’offre en logement abordable, social ou familial sur son territoire.
Elle pourra ainsi exiger certains critères lors de la construction de nouveaux logements pour atteindre cette cible d’au moins 20 % de logements abordables.
Consultant en urbanisme pour la Ville, Jean-François Vachon a longuement détaillé la situation du logement qui sous-tend l’élaboration de cette nouvelle politique d’habitation.
Selon les données qui ont été présentées, le taux d’inoccupation à Magog est passé de 7,2% en 2016 à 1,6% en 2022 et le loyer mensuel moyen est supérieur à 1000$.
C’est depuis 2019 que Magog se trouve sous le seuil d’équilibre d’inoccupation de 3 %, contribuant à la hausse observée du prix des logements locatifs, a-t-il ajouté. Un des objectifs de la politique est de revenir à ce seuil d’équilibre de 3%.
«Cette politique est également l’occasion de sensibiliser la population, les promoteurs et les entrepreneurs à la nécessité de densifier l’occupation du territoire», a souligné la directrice par intérim à la Planification et au développement du territoire, Mélissa Charbonneau.
«Dans un contexte où les ressources foncières et naturelles sont limitées, la densification devient une solution essentielle pour répondre à la demande croissante en logements.»
Atelier de travail sur la densification
Dans la même veine, la Ville de Magog a d’ailleurs invité lundi sa population à participer à un atelier de travail portant sur la densification du territoire, particulièrement au niveau résidentiel.
Durant cet atelier, la Ville souhaite discuter avec les citoyens pour réfléchir collectivement aux moyens pour atteindre le juste équilibre entre la densité d’occupation et la qualité de vie à Magog, indique-t-elle.
Plus précisément, les participants seront invités à travailler sur différents enjeux tels que le nombre d’étages à autoriser et les types d’occupation à privilégier selon les différents secteurs de la ville.
Il s’agit de la quatrième phase de consultation organisée par la Ville dans le cadre de l’actuelle révision de son plan d’urbanisme, qui sert de guide de référence pour encadrer le développement de la ville.
Pour la troisième phase, un sondage est également en ligne jusqu’au 24 septembre portant sur les règlements d’urbanisme.
L’atelier sur la densification aura lieu le 3 octobre à 18h30 au centre communautaire de la rue Merry Nord. Un autre atelier sur l’environnement et le patrimoine est prévu le 18 octobre.