S’il n’a pas force de loi, le PRMHH adopté par la MRC du Haut-Saint-François permet de mieux connaitre le comportement de l’eau dans les milieux naturels. Il documente et cartographie les zones humides, mais également les bassins versants, les tourbières et d’autres paramètres reliés à l’eau qui ne sont parfois pas directement sur des rives ou identifiables sans une connaissance approfondie du terrain. Le plan permet aux autorités municipales d’émettre des recommandations qui visent la protection des milieux hydriques et humides.
Pour le président du comité qui a piloté le dossier et maire de Lingwick, Robert Gladu, l’outil en est un qui contribuera à orienter le développement dans le respect de l’environnement. « Si on ne fait pas ça pour le futur de nos enfants, on va se planter. » Le préfet de la MRC du Haut-Saint-François, Robert Roy, le décrit comme un « outil de développement intelligent ».
Le comité qui a élaboré le plan est composé de professionnels et d’élus, et il a consulté les acteurs de tous les domaines touchés dans le milieu. « On a réussi à avoir des gens de tous les secteurs pour embarquer dans le train », dit M. Gladu, en ajoutant que désormais, il faudra appliquer le PRMHH. «On regarde pour engager une ressource dédiée pour appliquer le plan qui est prévu sur dix ans. »
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Mieux travailler et développer
« Il y a des gens qui ne réalisent pas qu’une coupe de bois ou un épandage agricole a un impact sur les cours d’eau, en plus de la faune », lance M. Gladu. Il ajoute que la protection des milieux hydriques et humides a aussi un impact sur la qualité et la disponibilités des eaux sous-terraines, pour expliquer la pertinence d’un outil comme celui-ci lors de projets immobiliers, agricoles et forestiers. Il ajoute qu’il va permettre d’adresser des problèmes environnementaux et de faire de la prévention. « On va travailler sur les espèces envahissantes, comme les algues bleues, les myriophylles à épis et les moules zébrées et on va pouvoir faire des tests d’eau à des endroits stratégiques. »
Robert Roy croit que le PRMHH permettra aux acheteurs et aux propriétaires de terrain d’agir en connaissance de cause, en consultant la cartographie qui a été mise sur pied. Selon lui, si la caractérisation des sols demeure obligatoire pour un développement immobilier, les données sur les milieux seront plus accessibles et permettront aux investisseurs de mieux choisir l’emplacement de leurs projets.