Le comité de sécurité publique de la MRC du Haut-Saint-François a travaillé sur le dossier au cours des deux dernières années, afin de permettre un achat groupé pour réduire la facture. « Chaque appareil n’était pas abordable au prix unitaire », soutient le maire de Lingwick, dont la communauté regroupe 400 habitants. Sa municipalité a acheté quatre radars pour les positionner aux entrées de son village sur les routes 108 et 257.
Claude Lemire, coordonnateur du schéma de sécurité-incendie et du comité de sécurité publique de la MRC du Haut-Saint-François affirme qu’en se regroupant, les cinq municipalités concernées ont pu obtenir un rabais intéressant. « Pour les 11 radars, ça a coûté 34 0150 $. On a sauvé 8 464 $. » East Angus, Westbury, Dudswell et Scotstown ont eux aussi bénéficié de l’économie d’échelle et d’une réduction des coûts de transport.
Présidente du comité de sécurité publique pour la MRC, la mairesse d’Ascot Corner, Nathalie Bresse, utilise ce type d’appareils depuis plusieurs années aux deux entrées de sa municipalité sur la route 112. Leur efficacité a fait ses preuves, selon elle. « Quand on conduit sur une route à 90 km/h, on peut être dans la lune et ne pas se rendre compte qu’on arrive dans un village. Quand les gens voient leur vitesse, ils réalisent qu’ils doivent ralentir. Chez nous on voit l’impact des radars. »
À Lingwick, il fallait agir pour la sécurité des piétons, rapporte le maire. « Depuis un an, c’était une chasse aux sorcières pour faire ralentir les gens, le transport a tellement augmenté sur la route 108. C’était rendu difficile de traverser la rue. Je peux dire que depuis qu’on a installé les radars, même la Sûreté du Québec remarque la réduction du problème de vitesse. On voit les véhicules ralentir dès que ça se met à flasher. La différence est énorme! »
Policiers moins sollicités
« Les autopatrouilles ne sont pas toujours disponibles, mais avec ça, on a quelque chose qui fonctionne en tout temps », indique Robert Gladu. Claude Lemire ajoute que les appareils permettent de recueillir des informations sur la vitesse des véhicules: « La municipalité peut tirer des statistiques de ces appareils qui peuvent être mis en mode furtif. L’automobiliste pense que l’appareil ne fonctionne pas et augmente sa vitesse, mais il est quand même enregistré.»
Ces statistiques sont utilisées au besoin pour faire appel aux patrouilleurs.