D’abord, il faut savoir « qu’il ne faut pas grand-chose pour changer la situation », mentionne le Dr Stéphane Perron, médecin à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).

« Nous avons des modèles prédictifs, mais il suffit que la direction des vents change légèrement pour déplacer le panache de fumée de façon importante », précise-t-il.

(Pour voir la carte en temps réel, cliquez ici.)

Une bonne averse de pluie permettrait de rabattre les particules de poussière au sol et d’améliorer la qualité de l’air. La pluie après une période de sécheresse amène toutefois des risques liés à la foudre. « S’il y a une bruine et des orages, ça peut provoquer d’autres incendies de forêt. Ça prendrait une bonne pluie », mentionne le Dr Perron.

Une odeur de fumée et un ciel voilé signifient que la qualité de l’air est affectée. Les cartes de prévisions sont disponibles sur le site FireWork du gouvernement du Canada.

Fermez les fenêtres et l’échangeur d’air

En présence de smog, il est recommandé de fermer les fenêtres et les portes, ainsi que d’arrêter l’échangeur d’air dans la maison. Et s’il fait chaud? « Comme nous ne sommes pas dans une période de grande chaleur, je recommande de fermer les fenêtres et de se rafraichir par d’autres moyens, par exemple en buvant de l’eau », explique le Dr Perron.

Faites attention aux personnes vulnérables

Les jeunes enfants, les personnes âgées ou les personnes ayant des problèmes cardiaques ou du système respiratoire sont plus à risque de développer des complications liées à l’inhalation de smog et devraient encore mieux se protéger de la fumée. « Quand les niveaux de pollution montent à de très hauts niveaux, les autorités de Santé publique régionales émettent des avis pour demander aux personnes vulnérables de s’isoler le mieux possible de l’air extérieur. C’est le meilleur conseil qu’on puisse donner », mentionne le Dr Stéphane Perron.

Limitez les activités extérieures

Que ce soit pour le sport ou le travail, il est recommandé d’éviter les activités extérieures intenses en période de smog, même lorsqu’on est en bonne santé. Dans certaines régions, les activités récréatives extérieures ont été annulées par mesure préventive.

Prévenez les effets secondaires

Les personnes souffrant de problèmes pulmonaires, comme l’asthme, sont plus à risque de développer des complications ou de faire des crises d’asthme.

Les personnes souffrant de problèmes cardiaques pourraient même faire une crise cardiaque s’ils respiraient trop longtemps de la fumée des incendies de forêt. « On note plus de transports ambulanciers quand la qualité de l’air est mauvaise », observe le Dr Stéphane Perron.

Dans certains cas plus rares, il est aussi possible de ressentir de l’essoufflement; une respiration sifflante (y compris des crises d’asthme); une toux sévère; des étourdissements; douleurs thoraciques; ou des palpitations cardiaques. Dans de telles situations, une évaluation médicale pourrait être requise.

« Si vous ressentez un inconfort, c’est une bonne idée de rester à l’intérieur, les portes fermées », ajoute-t-il.

Les personnes en bonne santé peuvent principalement ressentir un picotement au niveau des yeux, de la gorge ou du nez, un larmoiement ou des maux de tête. Si vous êtes inquiets pour votre santé, on recommande d’appeler Info Santé en composant le 811 pour parler à une infirmière.

Gardez un œil sur la Santé publique

Premier conseil : vérifiez les directives des différentes Santé publique du Québec, qui émettent des avis en fonction des conditions qui peuvent être très variables d’un moment à l’autre de la journée. Les directions de Santé publique ont presque toutes une page Facebook où elles publient leurs avis en temps réel.